«La première des choses que doit faire en principe l'acheteur d'un produit impropre à la consommation est de demander un ticket d'achat au commerçant vendeur de l'aliment incriminé. C'est le justificatif qui atteste de l'existence d'une relation commerciale entre les deux parties en question. Et c'est le préalable obligatoire à toute action judiciaire ou tout simplement de réclamation. Si le commerçant rechigne à le lui donner, ce qui est très courant, l'acheteur doit revenir avec un témoin pour confirmer auprès du vendeur la véracité de la transaction. A ce moment, il doit faire une réclamation auprès des services d'hygiène et de la répression des fraudes. Malheureusement, cette culture de défense des droits des consommateurs n’est pas ancrée dans notre société. Beaucoup de consommateurs lésés préfèrent ne pas réagir à travers ces recours. Ce qui n'est pas sans faire jouir les commerçants de produits avariés d’une certaine impunité qui les pousse à la récidive sans coup férir. Nous sollicitons les gens à oser exercer leur droit de réclamer auprès des services concernés, en cas d'achat d'aliments gâtés, car il y va de leur santé. Nous, les associations consuméristes, nous sommes à la disposition des citoyens victimes pour prendre en charge leurs plaintes. Nous militons vivement pour répandre cette culture parmi les citoyens à travers des campagnes de sensibilisation via la presse, les programmes radio, séminaires, etc. Et notamment auprès des écoliers, parmi lesquels, il s'est avéré que les avertis influencent bien désormais les modes d'achat de leurs parents en renforçant leur vigilance lors des choix des produits à acquérir. Nous menons aussi des études pour nous enquérir des indices d'amélioration des comportements des consommateurs vis-à-vis des produits alimentaires. Mais, malheureusement, beaucoup de choses restent à faire en la matière. Les anciennes habitudes ont la peau dure. Les gens ne vérifient pas systématiquement les dates de péremption lorsqu'ils effectuent leurs achats, ni à la qualité des emballages. Mieux, la propreté et le respect de l'hygiène par les marchands n'influent pas sur la décision d'achat. Et c'est bien dommage ! ».
Bilan toxicologique du deuxième
trimestre 2010 du CAP
-15,21% de l'ensemble des intoxications toutes origines confondues, au Maroc, sont d'origine alimentaire;
-Parmi les 7186 personnes victimes des intoxications, 1039 sont intoxiquées suite à l'ingestion de produits alimentaires avariés;
-Les adultes et les enfants sont touchés de la même façon :46% chacun;
-65,7% des intoxications alimentaires sont survenues en milieu urbain;
-54% de cas à domicile, 42% dans un lieu public, 4% dans le lieu de travail.