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Les véritables causes de la mort de Toutankhamon


Maxisciences
Mardi 6 Juillet 2010

Après avoir privilégié la thèse du meurtre en raison du trou observé sur le crâne du pharaon, les scientifiques ont analysé l’hypothèse d’une mort due au paludisme. Une étude récente menée au Bernhard Nocht Institute for Tropical Medicine (BNITM) pousse aujourd'hui les chercheurs à évoquer une mort due à la drépanocytose.
Toutankhamon est l'un des pharaons les plus célèbres de l’Égypte antique. Autour de lui gravitent de nombreux mystères, dont celui de sa mort. Décédé à l’âge de 19 ans, le jeune souverain a bénéficié d'un embaumement haut-de-gamme : sa momie, restée dans un très bon état de conservation, a permis aux scientifiques d'émettre plusieurs hypothèses quant aux circonstances de son décès.
En février, l’équipe d’égyptologues du docteur Zahi Hawass révélait les résultats de l’analyse ADN du roi et concluait à une mort due au paludisme. En effet, les chercheurs avaient trouvé un gène spécifique du parasite responsable du virus de la malaria dans l'ADN de Toutankhamon. La maladie aurait été mortelle en raison de la faiblesse du jeune roi, qui souffrait également d’un problème de circulation sanguine, responsable de troubles osseux eux-mêmes aggravés par une fracture de la jambe.
L’hypothèse, fort plausible, est remise en cause par les chercheurs du BNITM : ils ont trouvé des traces sur les os de ses orteils, caractéristiques des personnes souffrant de drépanocytose. Qui plus est, 9 à 22% de la population vivant dans les oasis égyptiens en était infectée, selon les chercheurs allemands Christian Meyer et Christian Timmann, deux des responsables de l'étude.
La drépanocytose est caractérisée par des globules rouges non pas ronds, mais en forme de faucilles, qui s’agglomèrent et peuvent boucher les capillaires. Cette caractéristique expliquerait les éventuelles complications faisant suite à sa fracture à la jambe, lesquelles auraient probablement entraîné sa mort.
Les chercheurs du BNITM doivent présenter leurs arguments afin de pouvoir réaliser à leur tour des tests ADN sur la momie et déterminer si le pharaon était porteur du gène de la drépanocytose. Ils soulignent que si c’était le cas, il est impossible qu’il soit mort de la malaria : les patients souffrant de drépanocytose étant protégés contre le paludisme.


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