Les transporteurs de Khénifra reprennent le travail : Les forces de l’ordre mettent fin à la grève

A l’instar de plusieurs villes du Royaume, le bras de fer se poursuit à Khénifra entre les pouvoirs publics et les grévistes. Malgré l’annonce d’un accord entre le gouvernement et huit syndicats du secteur, la grève continue à Khénifra et paralyse toute activité économique. Et la crise commence à se faire sentir chez le citoyen. Mercredi, des mesures ont été prises pour mettre fin aux rassemblements des camions et taxis dans les différentes zones sensibles de la ville, d’où l’intervention des forces de l’ordre.
Alertés par cette nouvelle mesure, les grévistes ont abandonné leurs véhicules mettant les responsables devant le fait accompli. Comment faire pour dégager une centaine de camions sans le consentement des chauffeurs? Une réunion a été tenue à la province pour examiner la situation et attendre des directives de Rabat avant toute intervention qui pourrait être catastrophique.
Contacté par Libé sur place, les grévistes ont affirmé que seul le retrait définitif du Code de la route pourrait mettre fin à la grève. Et invitant tous les détenteurs de permis à se joindre au mouvement de protestation contre le projet cher au ministre du Transport Ghellab.
Le citoyen, lui, est pris en otage à Khénifra. On passe la journée à acquérir des provisions : butane à gaz, carburant,  lait, levure et autres denrées qui se vendent au marché noir à des prix exorbitants. La situation aurait pu empirer n’eût été l’intervention des forces de l’ordre qui a mis fin au débrayage, hier en milieu d’après-midi.