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Une grande partie des feuillages de l'est canadien a enfilé un manteau couleur auburn, pourpre ou doré, pour le plus grand plaisir des promeneurs sous le charme de ces tableaux impressionnistes. Du rouge, du jaune, de l'orange et du vert: un tapis flamboyant s'étend à perte de vue au sommet du Mont Orford, dans la province rurale des cantons de l'est à une centaine de kilomètres de Montréal.
Le clou du spectacle étant pour beaucoup les feuilles rouges de l'érable - symbole du drapeau canadien. L'automne est une saison faste pour les touristes en termes de fréquentation. Ils sont nombreux, comme Dominique Poudrier, 42 ans, venu en famille "fêter l'automne".
"La température, les couleurs, l'ambiance que ça donne... C'est quelque chose honnêtement que je n'échangerais pour rien au monde", sourit ce Québécois barbu aux joues rougies. La température est à peine positive au sommet à la sortie des cabines et télésièges.
Ses courts cheveux blonds fouettés par un vent glacial, Mélanie Diamond est ravie du spectacle. "C'est très, très beau. Ça perd un peu de son intensité étant donné qu'on va vers l'hiver mais la vue est incroyable, les couleurs sont vraiment superbes", explique cette Québécoise de 46 ans venue avec sa nièce.
Même plaisir pour Francesca Noel, qui ramasse des feuilles mortes avec sa fille au pied de la montagne. "C'est spectaculaire. Ça ne se décrit même pas !" Mais les scientifiques s'inquiètent de l'influence des changements climatiques sur les arbres.
"Si on a des épisodes de sécheresse auxquels on ne s'attendait pas ou des gels hâtifs, on vient contrecarrer l'effet de la saison plus longue, parce que les arbres vont être stressés, ils vont perdre leurs feuilles plus tôt", explique Elise Bouchard, ingénieure forestière au Centre d'étude de la forêt. Et, au-delà des variations de température, une récente étude publiée dans la revue Nature Climate Change a démontré que les événements climatiques extrêmes peuvent faire avancer la chute des feuilles.