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Au niveau sectoriel, la valeur ajoutée du secteur agricole a augmenté de 11,6% au quatrième trimestre 2008. Au premier trimestre 2009, cette croissance serait de l’ordre de 17%, bénéficiant de conditions climatiques très favorables. En effet, le niveau pluviométrique a été élevé cette année.
Dans un contexte mondial marqué par une récession sévère dans les principaux pays développés, la croissance économique nationale en 2009 devrait se situer autour de 5%, à la faveur essentiellement d’une bonne performance du secteur agricole.
La valeur ajoutée non agricole devrait ralentir, pour évoluer autour de 3,9%, soit le taux le plus faible sur les six dernières années. En effet, les retombées du ralentissement de l’activité mondiale se manifestent principalement au niveau de la demande étrangère, du tourisme, des transferts des Marocains résidant à l’étranger et des investissements directs étrangers.
Le démarrage de la campagne agricole 2008-2009 jusqu’à février 2009, a permis une nette amélioration des ressources hydriques et a eu un effet bénéfique sur le secteur agricole dans son ensemble, à travers notamment le bon développement des stades végétatifs des cultures céréalières d’automne, l’installation progressive de nouvelles plantations fruitières et l’amélioration de la végétation des terrains de parcours, qui affecte positivement l’activité de l’élevage. Ces évolutions conjuguées aux mesures incitatives visant à optimiser le potentiel existant, devraient confirmer la tendance observée depuis le lancement de cette campagne et conforter les résultats attendus. Il y a lieu de signaler que les pertes limitées, enregistrées au niveau du Gharb, ont été atténuées par la mise en place de plans de reconversion des cultures sinistrées.
Le cumul pluviométrique moyen national au 9 février 2009, s’est élevé à 466 mm, soit un niveau trois fois supérieur à celui atteint à la même date de la campagne précédente. De même, le taux de remplissage des barrages à usage agricole s’est approché de son point culminant, passant de 48% l’année précédente à 81%.
En revanche, à fin février 2009, les ventes de primeurs à l’étranger ont marqué un ralentissement de leur rythme de progression depuis le début de la campagne d’exportation en revenant de 5,5% à 2% et celles des agrumes se sont contractées de 4%, après un accroissement de 40%.
Parallèlement, la commercialisation de céréales de juin 2008 à janvier 2009 a plus que doublé, comparativement à la même période de la campagne précédente, ce qui favoriserait l’activité de la minoterie industrielle et réduirait les importations.
Le secteur agricole joue un rôle important dans l’économie nationale de par son influence sur l’activité. C’est à ce titre que les données des réalisations du secteur revêtent une importance particulière pour alimenter les différents modèles de prévision de l’activité et de l’inflation de Bank Al-Maghrib. Les données officielles se rapportant au secteur agricole ne sont disponibles, cependant, que plusieurs mois après la fin de la campagne agricole, alors que les conditions qui orientent en grande partie la production agricole sont observées bien avant cette échéance. Aussi, dans le cadre des efforts déployés pour améliorer le cadre de prévision de la croissance, Bank Al-Maghrib a mis en place un dispositif de prévision de la production céréalière et de la valeur ajoutée agricole.
Ce dispositif englobe trois outils de prévision. Les deux premières méthodes sont appliquées par zone géographique et par culture céréalière d’automne (blé dur, blé tendre et orge) en cohérence avec les recommandations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture pour les exercices de prévision des rendements des cultures. Une agrégation des résultats permet ensuite d’obtenir les résultats nationaux, alors que la troisième méthode fournit, sur la base de la dernière estimation de l’indicateur pluviométrique, une prévision de la production céréalière globale.
L’implémentation de ces instruments aux données pluviométriques du début de la campagne à fin janvier 2009 donne respectivement des prévisions préliminaires de 64, 67 et 75 millions de quintaux pour le modèle économétrique, la méthode de l’indicateur pluviométrique et la méthode de détection des campagnes similaires, soit une prévision moyenne de 68,5 millions de quintaux, en hausse de 33% par rapport à la campagne précédente et de 20% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
Par culture, les productions du blé tendre, du blé dur et de l’orge progresseraient de respectivement 37%, 6% et 47%.