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Les prix pétroliers devraient baisser cette année

La Banque mondiale table sur un baril de pétrole à 66 dollars en 2019 et à 65 dollars en 2020

Samedi 27 Avril 2019

Le Maroc comme l’ensemble des pays importateurs de produits pétroliers devraient s’en réjouir. Selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, les prix pétroliers devraient baisser en 2019, malgré leur récent renchérissement.
Une bonne nouvelle en perspective pour les consommateurs d’autant plus que l’institution financière internationale table désormais sur un baril de pétrole s’établissant en moyenne à 66 dollars en 2019 et à 65 dollars en 2020. Il était de 68 dollars l’année dernière.
Selon les explications de la Banque mondiale, la révision à la baisse des prévisions des prix pétroliers d’octobre 2018 est en grande partie attribuée aux perspectives de croissance mondiale qui se sont révélées plus faibles que prévu et à une production pétrolière supérieure aux attentes aux Etats-Unis.
L’institution rappelle qu’après un repli fin 2018, les cours du pétrole ont connu une hausse régulière depuis le début de l’année, alimentée par les réductions de production décidées par les pays de l’OPEP et leurs partenaires et une baisse des volumes produits au Venezuela et en Iran.
Comparativement aux excellentes performances enregistrées en 2018, il apparaît que la production de schistes bitumineux aux Etats-Unis devrait rester robuste. « Globalement, les prix de l’énergie, gaz naturel et charbon compris, devraient reculer de 7,9 % en moyenne en 2019 », souligne la BM.
A noter que les cours des métaux devraient poursuivre leur remontée en 2019, après la brusque baisse enregistrée au second semestre 2018, indique la Banque mondiale dans sa livraison d’avril de Commodity Markets Outlook.
A en croire l’institution de Bretton Woods, cette dynamique « s’explique par la stabilisation de l’activité en Chine après le léger fléchissement observé en fin d’année dernière ainsi que par les insuffisances de l’offre ».
Le cycle des prix des matières premières ayant pris fin, tout indique à présent que « les pays exportateurs vont devoir s’adapter à la baisse de leurs recettes tirées des produits de base en diversifiant leur économie tandis que les pays importateurs pourront profiter de prix moins élevés pour doper leurs investissements», estime Ceyla Pazarbasioglu, vice-présidente de la Banque mondiale pour le pôle Croissance équitable, finance et institutions.
Suivant son raisonnement, si les pays exportateurs souffrent de cette évolution, tout porte à croire que ce changement on ne peut plus redouté ouvre des perspectives aux pays importateurs.
Dans son rapport, la Banque mondiale indique que les produits agricoles devraient connaître aussi une reprise partielle, notant qu’elles devraient se replier de 2,6 % cette année avant de rebondir en 2020, en raison de la baisse de la production et du renchérissement des prix de l’énergie et des engrais.
Selon l’institution financière, « l’escalade des tensions commerciales devrait tirer les prix vers le bas, mais la hausse plus forte que prévu des prix de l’énergie pourrait avoir un impact contraire plus important qu’anticipé ».
Comme le rappelle le directeur du Groupe d’étude des perspectives, Ayhan Kose, les perspectives pour les matières premières sont sensibles aux risques liés aux politiques publiques, surtout quand il s’agit du pétrole.
Ainsi, il soutient qu’« une série de décisions, y compris de la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires concernant de nouvelles réductions de la production, le degré de conformité avec les récentes décisions sur les sanctions contre l'Iran, et la modification imminente de la réglementation des émissions dans le transport maritime pourraient inverser ces prévisions ».
Signalons enfin que, dans un dossier spécial consacré aux interventions publiques destinées à atténuer les répercussions des fluctuations des prix alimentaires, le rapport de la Banque mondiale montre que « les mesures prises en concertation par plusieurs pays peuvent avoir un effet contraire d’amplification des variations, au détriment des populations les plus vulnérables », peut-on lire sur le site web de l’institution.

Alain Bouithy

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