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En détail, ladite Confédération justifie cette décision de la manière suivante : « Suite à la détérioration continue de la situation économique des pharmaciens d'officines, et ce depuis plusieurs années. Et en réponse à la demande pressante d'une large majorité des officinaux qui exigent des mesures et des actions pour faire prévaloir leurs droits et revendications légitimes, et après avoir fait le constat du laxisme et de la passivité du ministère de la Santé vis-à-vis de cette situation alarmante, nous avons décidé d’organiser ce sit-in ».
Relayés par plusieurs médias, les propos de Mohamed Lahbabi, président de la CSPM, pointent tout d’abord et principalement du doigt l’illégalité de certains circuits pharmaceutiques : « Depuis plusieurs années, les pharmaciens constatent que la détention et la dispensation des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux se font hors du circuit pharmaceutique légal. Sachant que la loi 17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie réserve la détention et la dispensation de ces produits au pharmacien d’une manière exclusive ». En effet, à petite échelle, il n’est pas impossible de se procurer des médicaments en détail chez l’épicier du coin. A plus grande échelle, dans un article paru sur le site d’information « lavieeco.com », on apprend selon l’Association des répartiteurs et grossisteries, que pas moins de 20% de la distribution du médicament échapperaient au circuit légal.
Ensuite, l’autre revendication émise par la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc et décrite comme étant une ‘’aberration’’, tient dans le régime fiscal injuste et pénalisant, concernant les médicaments des tranches 3 et 4, soit les médicaments qui coûtent plus de 1500 dirhams. Du coup, la CSPM exige « la défiscalisation de ces deux tranches ». Et ce n’est pas tout. Car est également déplorée par la confédération, une injustice qui trouverait sa source, selon son président, dans le fait que « tous les produits dont le prix de vente au public est fixé par l’Etat sont soumis à une cotisation minimale de l'ordre de 0,25 pour cent sauf les médicaments qui sont soumis à un taux de 0,5 pour cent. C’est une injustice fiscale frappante ».
L’ensemble de ces éléments sont à l’origine du ras-le-bol de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc. Une exaspération amplifiée par le silence radio du ministère de tutelle. Car à en croire Mohamed Lahbabi, la CSPM a déjà tenté de nouer un dialogue en adressant ses doléances dans une lettre destinée au ministre de la Santé Anas Doukkali, laquelle n’avait pas trouvé d’écho.