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Quand bien même elle reste insuffisante pour faire face aux défis structurels que constituent les déficits courants et budgétaires persistants et la vulnérabilité de la dette, « la croissance économique africaine devrait s’accélérer dans les années à venir pour atteindre 4 % en 2019, et 4,1 % en 2020», a-t-il pronostiqué dans l’avant-propos du dernier rapport de la BAD.
Prudente, l’institution financière panafricaine a toutefois prévenu que les prévisions macroéconomiques pour l’Afrique décrites dans son rapport, « Perspectives économiques en Afrique 2019 », sont assombries par plusieurs risques. Dans son rapport, la Banque africaine de développement en récence trois principaux.
D’après les experts de la Banque africaine, le premier risque à craindre viendrait d’une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux. A les en croire, il réduirait la croissance économique mondiale, ce qui aurait des répercussions sur l’Afrique.
Dans son rapport, l’institution panafricaine a rappelé que « ces tensions, ainsi que le renforcement du dollar américain, ont augmenté la volatilité des prix des matières premières et exercé des pressions sur les devises des pays émergents ».
Dans le cas où la demande mondiale venait à ralentir, la Banque africaine a indiqué que les prix des matières premières pourraient diminuer, « ce qui réduirait la croissance du PIB et affecterait les soldes commercial et budgétaire pour les exportateurs de matières premières d’Afrique ».
Les coûts du financement extérieur constituent la deuxième menace à même d’assombrir les prévisions macroéconomiques pour l’Afrique. Pour la BAD, il ne fait aucun doute qu’ils pourraient augmenter davantage si les taux d’intérêt dans les pays développés augmentaient plus vite que prévu.
Ce n’est pas nouveau, le changement climatique s’impose également parmi les risques pour les économies africaines, notamment pour la production agricole, comme l’insinue l’institution.
En effet, « si les pays africains connaissaient une nouvelle fois des conditions météorologiques extrêmes en raison du changement climatique, semblables à celles de ces dernières années, la production agricole et la croissance du PIB pourraient être plus faibles que prévu », a averti la BAD.
Enfin, l’autre risque, et non des moindres, est lié à la sécurité dont les conséquences sur les économies du monde sont bien connues.
Comme c’est le cas partout ailleurs, « dans certaines zones, l’instabilité politique et les problèmes de sécurité pourraient affaiblir les économies », a prévenu l’institution financière.
Dans son rapport, la Banque africaine a indiqué que « les pays qui ont amélioré leurs positions budgétaire et extérieure et qui ont une dette faible ou modérée se montreront probablement résilients face aux nouveaux chocs externes ». En revanche, elle prévient que ceux qui n’ont pas reconstitué leur marge de manœuvre budgétaire se trouvent démunis face aux risques majeurs de ralentissement.
Pour rappel, dans son rapport, la BAD a indiqué que l’Afrique de l’Est est en tête avec une croissance du PIB estimée à 5,7% en 2018, suivie de l’Afrique du Nord (4,9%), de l’Afrique de l’Ouest (3,3%), de l’Afrique centrale (2,2%) et de l’Afrique australe (1,2%). «Sur les 4% de croissance projetés pour l’Afrique en 2019, l’Afrique du Nord devrait représenter 1,6 point de pourcentage, soit 40%. Cependant, la croissance moyenne du PIB en Afrique du Nord est irrégulière en raison de l’évolution rapide de la situation économique de la Libye», a-t-elle relevé.