Les fédérations de “souveraineté”


Mohamed BENARBIA
Samedi 4 Avril 2009

Les ministères de souveraineté, on connaît : Cela a même été au centre de débats appuyés, plus ou moins riches, mais toujours intéressants, avant que le nombre de ces ministères, au gré d’une évolution qui s’était faite (trop) lentement, mais sûrement, ne soit revu à la baisse.
Est-il venu le temps d’étendre  le même débat au sport ?
De toute évidence, il y aurait de ces disciplines jugées trop importantes, trop sérieuses pour être laissées à la seule « discrétion », au seul « arbitraire » ou aux caprices et humeurs de leurs pratiquants ou dirigeants. Du coup, il faut bien placer ceux-ci sous tutelle et mettre à leur tête  un « tuteur », assez responsable, mais surtout puissant puisque puissamment soutenu. L’avantage, devrait-on admettre, serait au moins double. Tous ces dirigeants du sport concerné qui se font un devoir de se tirer dans les pattes à la première occasion et en toutes occasions, se verraient ainsi revenir à de meilleurs sentiments, par respect ou, à défaut, par crainte dudit président.
Et puis, il y a les annonceurs et autres partenaires bien inspirés qui ne le sont sûrement pas pour les beaux yeux de ce sport, si populaire soit-il, mais pour être dans les faveurs du super-président qui en est à la tête.
Hosni Benslimane (on n’aime pas trop rappeler son imposant grade, étant en plein dans le sport) partant, c’est un double patron, de l’eau et de l’électricité (en arabe marocain, ça sonnerait mieux) qui est appelé à prendre le relais. Mais où donc la gente footballistique est-elle passée ? Quand un président de club, au nom de tous les autres, hélas, s’adresse au président sortant pour lui dire, courbettes à l’appui : «Vous êtes notre  père», il ne faut sûrement pas s’attendre à grand-chose.
Idem pour l’athlétisme avec ces ligues et clubs et tous ces «experts» en trafic d’âge. Ahizoune, peut-il réaliser les mêmes performances en affaires qu’en athlétisme ? L’espoir est de mise, il faut juste oublier l’épisode «Aouita».
Et tout le mal que l’on souhaite enfin au tennis, c’est que Laâraïchi, si jamais c’est lui, c’est qu’il n’ait pas affaire aux mêmes mentalités qui sévissent au sein de la SNRT.


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