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Selon l’enquête menée par le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises dont nous avons annoncé les premiers résultats dans notre précédente édition, les exportations marocaines sont restées à la peine au terme du deuxième semestre 2020.
Réalisée auprès d’un échantillon de 3600 entreprises organisées, cette enquête montre que «81,3% des entreprises exportatrices ont déclaré avoir subi une baisse du volume de leurs ventes à l’extérieur pendant le deuxième semestre 2020, par rapport à la même période de l’année précédente», a souligné l’institution publique.
Selon le Haut-commissariat, ce recul a été observé avec des proportions différentes selon les catégories d’entreprises : 93,5% chez les très petites entrepris (TPE), 78,5% chez les petites et moyennes entreprise (PME) et 69,5% pour les grandes entreprises (GE).
«Dans ce contexte marqué par une incertitude, et sur l’horizon des douze prochains mois, la vision des chefs des entreprises exportatrices semble un peu pessimiste quant à l’évolution de leurs ventes à l’extérieur», a constaté le HCP dans une note synthétisant les résultats de son enquête.
L’enquête a, en effet, révélé que près de 40% des chefs d’entreprise anticipent une diminution de leurs exportations et 22% en prévoient une légère augmentation sur la même période. Ainsi, le pessimisme régnant, près de 80% des entreprises importatrices sondées dans le cadre de cette enquête ont déclaré avoir réduit leurs approvisionnements.
Il est à souligner que les effets résultant de la crise sanitaire ont été observés également au niveau du volume des importations des biens et services sur la période de juillet-décembre 2020, a fait savoir le HCP.
Les résultats de l’enquête ont, en effet, révélé que «79,4% de l’ensemble des entreprises qui s’approvisionnent à l’étranger ont déclaré avoir connu une baisse du volume de leurs importations par rapport à la même période de l’année 2019», a indiqué l’institution publique précisant que ce repli a été fortement ressenti chez les TPE selon 83,2% des entreprises suivies des PME et les GE avec respectivement 78,3% et 69,3%.
Si les échanges extérieurs continuent de subir les effets de la crise, c’est aussi parce qu’ils sont confrontés à plusieurs difficultés comme le coût du transport et les restrictions sanitaires. En effet, comme l’a relevé le Haut-commissariat dans sa note, «les difficultés relatives aux flux des exportations et des importations sont principalement l’augmentation des coûts du transport et les restrictions qui y sont liées pour limiter la propagation du coronavirus, comme l’affirment respectivement 54,9% et 53,7% des entreprises».
Dans son enquête, le Hautcommissariat s’est naturellement penché sur l’impact de la crise sur les investissements futurs, révélant que quatre entreprises sur cinq sondées ne prévoient aucun projet d’investissement en 2021.
Il faut dire que la crise Covid19 a eu un impact significatif sur le moral des chefs d’entreprise et sur leur vision en matière d’investissement au point que «près de 81,1% des entreprises ne prévoient aucun projet d’investissement en 2021, 3,9% entrevoient une baisse du niveau d’investissement alors que 6,4% anticipent une augmentation en 2021».
Après analyse des résultats de l’enquête sur ce point précis, le Haut-commissariat a noté que 10,9% des GE sont optimistes et anticipent une augmentation du niveau d’investissement en 2021. Cette proportion est de 8,3% chez les PME et 5,4% pour les TPE.
Soulignons que l’enquête montre, par secteur d’activité, que «près de 19% des entreprises opérant dans le secteur de l’énergie prévoient une augmentation de leurs investissements en 2021», a noté le HCP précisant que ce taux est de 12% pour les entreprises qui exercent dans le secteur des industries agro-alimentaires et 11% pour celles qui opèrent dans les industries chimiques & parachimiques.
Plus inquiétant, «la proportion des entreprises, qui ne prévoient aucun projet d’investissement, dépasse 80% dans les industries du textile, les industries électriques & électroniques, l’hébergement et restauration et les activités immobilières», a fait savoir le Haut-commissariat.
Alain Bouithy