Non seulement elles seront les premières du genre à être régies par le nouveau Code du travail, mais elles permettront aussi de jauger la volonté des pouvoirs publics, du patronat, des états-majors syndicaux et des salariés de veiller à ce que le processus électoral se déroule dans la transparence et que toutes les parties s’engagent à établir des relations moins crispées.
A en juger par le programme établi par le département de l’Emploi et par l’enveloppe budgétaire consacrée à la préparation de ces échéances, en l’occurrence 8 millions de DH, il y aura sans conteste du changement dans l’air. Certaines sources concordantes prévoient même une forte augmentation du nombre de délégués et représentants du personnel qui sera issu des urnes. De 4.000, cet effectif pourrait tourner autour de 10.000. Un accroissement important qui compensera, en partie, la baisse de régime entamée lors des élections de 1997 par des compromis qui avaient abouti au remodelage de la carte électorale et à l’augmentation du nombre de fonctionnaires élus.
Autre point qu’il faudra jauger à l’aune du pragmatisme : les chefs d’entreprise ont toujours joué et continueront à jouer un rôle stratégique dans l’organisation et le déroulement des opérations. C’est, en fait, eux qui sont en première ligne et c’est donc d’eux que dépendront la réussite du processus électoral et la crédibilité des résultats.
Si l’évolution de la législation n’a pas apporté de grands changements à ce propos, il faut espérer les voir sortir des urnes.