S'il faut louer ce genre d'opérations, force est de reconnaître qu'elles devraient être généralisées et sans exception aucune, pour quelque motif que ce soit.
De surcroît, la gestion sécuritaire est nécessaire mais demeure largement insuffisante. Elle nécessite des mesures d'accompagnement socio-économiques, culturelles et politiques. Ainsi, la réduction du taux de chômage et l'animation du marché de travail ouvriront des perspectives prometteuses à l'épanouissement personnel et réduiront, par conséquent, la délinquance.
Au niveau social et culturel, le rôle des maisons des jeunes et autres lieux de socialisation et de culture est fondamental. Ils sont censés favoriser la sensibilisation et l'implication des gens en leur offrant un espace de dialogue, d'expression et de communication dont ils ont terriblement besoin. Ce sont aussi des espaces qui favorisent les valeurs de travail, du savoir, du civisme et, par conséquent, cimentent la cohésion sociale et permettent de lutter contre les comportements déviants à la source.
Le rôle du politique est aussi vital que celui des autres institutions. Grâce à l'encadrement qui incombe, par essence, aux partis politiques, ces derniers ont beaucoup à faire pour redonner confiance aux citoyens en situation de perte de repères.