Les couvertures de livres, un art à part qui marie couleur et graphisme


Par Abdessalam Khatib
Samedi 28 Janvier 2012

La conception des couvertures de livres est presque un art à part entière et sa réussite est susceptible de donner davantage d'attrait à l'ouvrage et incite à sa lecture. Plusieurs artistes peintres marocains ont fait des couvertures notamment au cours des années 70-80 et 90. Ahmed Jarid a lui aussi versé dans cette activité surtout pour le compte du ministère de la Culture et ses publications.  Pour Jarid, cette activité qui est en voie de disparition, n'est pas aussi facile qu'on le croit. Au contraire, une couverture réussie est la meilleure promotion qui soit.
La couverture peut inciter à la lecture comme elle peut dissuader l’éventuel lecteur. Aussi, le contenu du livre peut-il inspirer l'idée maîtresse de la conception. "Il m'est arrivé de m'inspirer du contenu pour me faire une idée sur la conception".
Et comme la conception est synonyme de création, elle est composée de deux volets qui doivent eux aussi être harmonieux : le graphisme et la couleur. Les deux doivent être réussis car si l'un ne l’est pas, il impacte l'autre pour ne pas dire il le pénalise. En effet, le rôle de la lecture est avant tout attractif. Lorsque les livres sont exposés dans une vitrine, on est attiré ou non par la couverture suivant le graphique et la couleur. C'est une sorte d'identité visuelle où le côté design joue un rôle très important.
Nombreux sont les livres dont le contenu n'est pas très intéressant, mais qui ont été vendus grâce à la qualité de la couverture et vice-versa. Il y a aussi la qualité du papier qui entre en jeu et doit suivre l'effort artistique. Malheureusement, rares sont les maisons d'édition qui investissent dans ce sens.  Les manuels scolaires aussi doivent répondre à ces critères. Au Maroc, on ne fait pas beaucoup attention à    cet aspect. A observer les manuels scolaires français, par exemple, on constate l'effort déployé à ce niveau-là.  
Mais autres temps, autres mœurs: de nos jours, le côté inspiration n'a plus de place puisque la plupart des conceptions se font sur ordinateur. En fait, l'ordinateur est un outil d'exécution et non de création. Mais les choses ne sont pas perçues  de cette manière puisqu’on cherche la facilité et le gain de temps et non l'esthétique et l'attractivité.
Ahmed Jarid qui a une longue expérience dans ce domaine en sait quelque chose : "Aujourd'hui, on s'achemine vers la disparition du livre en papier. Cela entraîne automatiquement le côté conception à l'ancienne, c'est à dire la conception humaine qui  repose sur l'approche artistique".
Le livre en papier sera à l'avenir quelque chose de démodé face à l'invasion irréversible des nouvelles technologies. Ainsi, on peut d'ores et déjà évoquer la conception avec nostalgie.


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