La note d’information que le Haut commissariat au Plan vient de rendre publique en contient quelques-unes qui ne poussent nullement à l’optimisme.
L’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre de l’année en cours, y lit-on, montre que l’activité économique nationale a été marquée par la réalisation d’un taux de croissance de 3,7% contre 7,2% le même trimestre de l’année 2008.
Mise à part l’augmentation de la valeur ajoutée agricole de 26,8% en volume au lieu de 16% une année auparavant, tous les autres indicateurs ne sont pas au vert.
Les activités minières et énergétiques ont, en effet, accusé une baisse de 16% contre une hausse de 8,1% le premier trimestre 2008, celles des industries de transformation ont affiché un repli de 1% contre une hausse de 5,3%, celles du bâtiment et travaux publics ont quasiment stagné et celles des services ont marqué une hausse de 3% au lieu de 5,7% une année plus tôt.
Autant de données qui n’incitent nullement à l’optimisme béat et qui se situent aux antipodes du discours de l’Exécutif. Lequel a intérêt à donner des couleurs aux effets induits par sa politique économique et ne peut donc servir de seule référence pour jauger les avancées ou le repli de notre taux de croissance tant au niveau global que décliné en secteurs. Pis : les statistiques du HCP concernent une période où la crise internationale n’avait pas encore impacté négativement l’économie marocaine. Qu’en sera-t-il donc des périodes postérieures? Seraient-elles d’un cru moins bon ou meilleur? Sans vouloir jouer les augures, rappelons que la situation n’est pas si morose qu’il n’y paraît et que le Maroc a, somme toute, bien tenu face au déferlement des éléments qui ont mis à mal les économies de nombreux pays. De plus, il prépare sereinement sa sortie de crise comme en attestent la mise en place du Comité national de veille stratégique, de plans d’aide aux secteurs en perte de vitesse ainsi que les nombreux projets qui ont été lancés ou qui sont en cours de réalisation.