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Concrètement, cette décision change-t-elle la donne ?
“Non”, répond sans hésiter, Patrick Jacq, un spécialiste du marché obligataire de BNP Paribas, “parce que la Fed fait exactement ce que les marchés attendaient, qu’ils l’ont déjà intégré et que l’ajustement va se faire de manière très progressive”.
“Cette désynchronisation est liée à celle des cycles économiques. Celui de l’Europe a quatre ans de décalage par rapport aux Etats-Unis”, explique Christophe Donay, responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche économique chez Pictet Wealth Management qui prévoit une année 2016 de croissance au niveau mondial “mais sans éclat”. Les principaux facteurs de déstabilisation sont à chercher du côté des pays émergents, avec “une crise financière dans certains pays comme le Brésil notamment et dans un degré moindre en Russie”, explique M. Donay. La Chine, qui a fait trembler les places financières au mois d’août avec son krach boursier, reste surveillée comme le lait sur le feu.
Mais “c’est plutôt une source d’incertitude que de risque”, note Alain Bokobza, responsable de l’allocation d’actifs chez Société Générale-CIB. D’autant que la transition de la Chine aujourd’hui “usine du monde”, dont la croissance est tirée par l’industrie, vers une économie plus mature reposant sur sa consommation intérieure est, de l’avis général, une évolution nécessaire.
L’érosion continue des prix du pétrole constitue aussi une arme à double tranchant. Jusqu’ici, leur baisse offre une aubaine de croissance pour nombre de pays. “Mais si elle se poursuit, elle fera peser une pression supplémentaire sur les entreprises du secteur et augmentera la vulnérabilité des économies émergentes”, argumente M. Donay.