Les adhérents du Hassania exigent la démission du comité et la tenue d’une AGE

La défaite du Hassania face au CODM dimanche dernier à Agadir (0-1) a été la goutte qui a fait déborder le vase dans les milieux sportifs de la capitale du Souss où certains commencent même à parler d’une relégation qui se profile à l’horizon et dont les conséquences seraient imprévisibles.
La Gazelle du Souss est pratiquement aux abois si rien n’est fait pour la sauver. L’équipe,qui n’a pratiquement pas connu de stabilité au niveau de l’effectif  depuis les deux glorieuses saisons (2001-2002 et 2002-2003) où elle a remporté, coup sur coup, le championnat du Maroc sous la férule du coach national, M’hamed Fakhir, et qui connaît la même situation au niveau de sa direction technique, a toujours inquiété ses adhérents, qui  en l’état actuel des choses, sont les seuls décideurs.En effet, quoi que les supporters puissent dire ou faire, aux yeux des règlements en vigueur, seuls les adhérents ont droit au chapitre et peuvent, par conséquent, décider du sort du club et de son avenir.Et sur ce plan-là, ce règlement, qui a beaucoup desservi le Hassania d’Agadir, l’a enfermé dans une sorte de cercle vicieux puisqu’une tentative de changement a déjà avorté lors de l’AGO de la saison 2008-2009…
Mais cette année, au lieu de prendre un bon départ en championnat pro, l’équipe ne fait qu’aligner les contre-performances.Sur 4 matches joués, elle a enregistré 3 défaites (MAS, CRA, CODM) et un nul (0-0) à domicile contre les FAR. Le comble, elle a déjà encaissé 8 buts dont 5 à Al Houceïma et n’en a  marqué aucun (CA.-8) alors qu’il fut un temps où elle avait l’une des meilleures défenses du championnat.
Conséquence immédiate : le public boude ses matches à domicile et les ultras amazighs, qui n’ont cessé de supporter l’équipe, ont déserté les gradins dimanche dernier en signe de protestation contre la situation actuelle du club, lanterne rouge au classement.
Mais, cette fois-ci, c’en est trop.Face à cette situation déplorable qui risque de coûter très cher au club et partant à ses nombreux supporters et à toute la région, 24 adhérents du club ont décidé d’agir et ont publié un communiqué dans ce sens daté du 18 octobre 2011.
Tout en déplorant la situation désastreuse où se trouve le club, ces derniers déclarent : « Nous nous sommes longtemps tus pour ne pas être assimilés à des perturbateurs ou des saboteurs. Nous avons donc pris notre mal en patience et avons sagement attendu un redressement de l’équipe tant au niveau technique qu’aux niveaux administratif et organisationnel.
Malheureusement, ce redressement que nous appelions de tous nos vœux n’est jamais arrivé. Au contraire, le Hassania continue d’accumuler les contre-performances, conséquence d’une mauvaise gestion. Le Hassania, club historique, symbole de la renaissance d’Agadir après le séisme de 1960, icône du sport dans la région du Souss, ne mérite pas un tel sort».
Et de poursuivre: « En ces moments difficiles que traverse le Hassania d’Agadir, nous avons décidé de prendre nos responsabilités et de déclarer haut et fort notre ferme opposition à la politique menée par le comité actuel. Nous exigeons la démission collective du bureau dirigeant et appelons à l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire dans les plus brefs délais. La priorité, aujourd’hui, est de mettre en place une nouvelle équipe dirigeante capable de sortir notre club de la crise et de le propulser vers le vrai professionnalisme, avec un  plan d’actions cohérent et réaliste».
Et de conclure : « Il est de notre devoir d’attirer l’attention du public, des autorités, des élus, du sponsor officiel et de tous les partenaires sur la gravité de la situation. Nous devons tous nous impliquer pour sauver le Hassania et en faire une grande équipe ».
De son côté, l’Association Abtal Al Hassania a publié, jeudi, un communiqué dans lequel elle salue la prise de position des adhérents du Hassania quant à la situation critique que traverse leur club et exprime son appui total à leur action.
L’avenir du club étant en jeu, toutes ses composantes sont appelées, après concertation et  mûre réflexion, à agir au mieux de ses intérêts. Le Hassania sortira alors grandi de la crise grave qu’il traverse actuellement.