Humiliée d'entrée par le Malawi (3-0), l'Algérie a spectaculairement redressé la situation au point de dominer la Côte d'Ivoire, un des grands favoris de la CAN-2010, en quarts de finale dimanche, et montré de vraies vertus de combattants et de footballeurs en vue du Mondial.
"On a fait un très grand match contre une très grande équipe, le favori. On mérite notre victoire", plastronne l'arrière/milieu gauche Nadir Belhadj.
Il exagère, mais il a raison sur le fond. Les Algériens ont répondu à toutes les interrogations qui pesaient sur eux depuis leurs débuts -complètement ratés- dans cette Coupe d'Afrique des nations. Disciplinée, rigoureuse derrière et dotée d'un gros mental -déjà étalé lors de la qualification héroïque pour le Mondial face à l'Egypte en match d'appui-, l'Algérie a aussi montré ses progrès en attaque. Auteurs d'un seul but lors des trois matches de la première phase, les Algériens en ont inscrit trois en un seul ! "On nous reprochait de ne pas marquer, on en a mis trois", répond Belhadj. "En plus, il y a eu la manière !, savoure Karim Matmour, auteur de la première égalisation. Les Ivoiriens ne nous ont pas dominé et on aurait même pu inscrire quelques buts de plus. On monte en puissance." Rabah Saâdane, le sélectionneur, a aussi eu l'audace de changer de tactique en attaque, Matmour passant en pointe "car Ghezzal avait besoin de profondeur, explique Matmour. On s'est mieux trouvé et le bloc a pu monter." Capable d'égaliser au bout du temps additionnel, quatre minutes après avoir encaissé un but, l'Algérie a encore étalé sa maîtrise nerveuse contre la Côte d'Ivoire. Sûre de son mental, l'Algérie sait donc aussi jouer. De bon augure pour le Mondial sud-africain. Les premières prestations des Algériens en Angola avaient rassuré... les Anglais, adversaires de l'Algérie à la Coupe du monde. "Algeria is a joke" (+L'Algérie est une blague+), avait titré le journal populaire The Sun après l'entrée en matière ratée contre le Malawi. "On avance petit à petit, note le milieu Mourad Meghni. On a développé du beau football. Sortir la Côte d'Ivoire après avoir été mené deux fois, c'est que moralement on a été fort et que techniquement on était au point", rapporte l’AFP. Mais l'Algérie a encore trop de sautes de concentration en défense: elle doit aussi sa qualification à l'erreur des arbitres qui ont refusé une égalisation valable à l'Ivoirien Kolo Touré en toute fin de prolongation. Les Algériens doivent aussi soigner la finition. "On doit tuer le match, prévient Meghni, car si on en prend un troisième, je ne suis pas sûr qu'on revienne. Il faut qu'on travaille ça". Mais Rabah Saâdane, qui continue de faire progresser son équipe sous la pression d'une opinion publique qui attend les mêmes exploits qu'en 1982 (victoire contre la RFA au Mondial) ou 1990 (CAN gagnée à Alger), reste optimiste. "L'équipe est relativement jeune, note-t-il. Elle a un avenir prometteur". Que l'Angleterre se méfie...
"On a fait un très grand match contre une très grande équipe, le favori. On mérite notre victoire", plastronne l'arrière/milieu gauche Nadir Belhadj.
Il exagère, mais il a raison sur le fond. Les Algériens ont répondu à toutes les interrogations qui pesaient sur eux depuis leurs débuts -complètement ratés- dans cette Coupe d'Afrique des nations. Disciplinée, rigoureuse derrière et dotée d'un gros mental -déjà étalé lors de la qualification héroïque pour le Mondial face à l'Egypte en match d'appui-, l'Algérie a aussi montré ses progrès en attaque. Auteurs d'un seul but lors des trois matches de la première phase, les Algériens en ont inscrit trois en un seul ! "On nous reprochait de ne pas marquer, on en a mis trois", répond Belhadj. "En plus, il y a eu la manière !, savoure Karim Matmour, auteur de la première égalisation. Les Ivoiriens ne nous ont pas dominé et on aurait même pu inscrire quelques buts de plus. On monte en puissance." Rabah Saâdane, le sélectionneur, a aussi eu l'audace de changer de tactique en attaque, Matmour passant en pointe "car Ghezzal avait besoin de profondeur, explique Matmour. On s'est mieux trouvé et le bloc a pu monter." Capable d'égaliser au bout du temps additionnel, quatre minutes après avoir encaissé un but, l'Algérie a encore étalé sa maîtrise nerveuse contre la Côte d'Ivoire. Sûre de son mental, l'Algérie sait donc aussi jouer. De bon augure pour le Mondial sud-africain. Les premières prestations des Algériens en Angola avaient rassuré... les Anglais, adversaires de l'Algérie à la Coupe du monde. "Algeria is a joke" (+L'Algérie est une blague+), avait titré le journal populaire The Sun après l'entrée en matière ratée contre le Malawi. "On avance petit à petit, note le milieu Mourad Meghni. On a développé du beau football. Sortir la Côte d'Ivoire après avoir été mené deux fois, c'est que moralement on a été fort et que techniquement on était au point", rapporte l’AFP. Mais l'Algérie a encore trop de sautes de concentration en défense: elle doit aussi sa qualification à l'erreur des arbitres qui ont refusé une égalisation valable à l'Ivoirien Kolo Touré en toute fin de prolongation. Les Algériens doivent aussi soigner la finition. "On doit tuer le match, prévient Meghni, car si on en prend un troisième, je ne suis pas sûr qu'on revienne. Il faut qu'on travaille ça". Mais Rabah Saâdane, qui continue de faire progresser son équipe sous la pression d'une opinion publique qui attend les mêmes exploits qu'en 1982 (victoire contre la RFA au Mondial) ou 1990 (CAN gagnée à Alger), reste optimiste. "L'équipe est relativement jeune, note-t-il. Elle a un avenir prometteur". Que l'Angleterre se méfie...
Aux caporaux le Graal de la bêtise
