Les compagnies aériennes du monde se remettent simultanément de la crise du Covid-19 et devraient réduire leurs pertes cette année, selon l’IATA

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Selon l’Association du transport aérien international (IATA), la situation s’améliore pour les compagnies aériennes qui pourraient réduire leurs pertes cette année.
« L'aviation est résiliente. Et nous rebondissons. Les personnes qui aspiraient à la liberté de voler reprennent leur envol – et en nombre croissant », s’est réjouie l’association désormais persuadée que le transport aérien pourrait revenir dans le vert à partir de l’année prochaine.
En effet, selon les dernières projections de l’IATA, «d'ici l'année prochaine, la plupart des marchés devraient voir le trafic atteindre ou dépasser les niveaux d'avant la pandémie», relève un rapport du directeur général de l’IATA sur l'industrie du transport aérien, Willi Walsh.
L’optimiste regagne ainsi de nouveau le secteur aérien qui avait dû se plier à une série d’exigences et de mesures de sécurité mises en place à l’échelle internationale pour réduire un tant soi peu la propagation de la pandémie du Covid-19 et sauver des vies humaines. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet épisode a été une véritable catastrophe pour le secteur du transport aérien.
En effet, « il a privé notre monde de millions de personnes – famille, amis et collègues. Et la réponse des gouvernements a démantelé la connectivité, détruit des emplois et infligé la misère aux gens, des actions justifiées par les politiciens du monde entier que «leurs décisions étaient motivées par la science»». Mais après plus de deux ans de tempêtes, tout semble revenir à la normale.
Grâce à une forte reprise de la demande des passagers, ce sombre épisode semble désormais révolu, cédant peu à peu place à la stabilité. En effet, les compagnies aériennes se remettent simultanément de la crise du Covid-19, a constaté l’Association du transport aérien international.
Pour preuve, après avoir perdu 137,7 milliards et 42,1 milliards respectivement en 2020 et en 2021, le secteur aérien devrait voir cette année ses pertes se réduire de façon significative à 9,7 milliards de dollars cumulés. Qu’à cela ne tienne, la prudence reste de mise.
«Oui, nous sommes résilients et nous rebondissons. Mais si les perspectives sont positives, l'environnement des affaires est difficile», consent le DG de l’IATA. Et pour cause : « L'inflation a dépassé 9% dans l'OCDE en avril. Nos perspectives prévoient une croissance du PIB de 3,4% cette année. Pas mal mais en baisse par rapport aux prévisions précédentes. La Banque mondiale s'attend à ce que les prix de l'énergie s'envolent de 50% par rapport à 2021 », a-t-il rappelé.
Ce n’est pas tout : « L'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie a déstabilisé la mondialisation, menacé l'approvisionnement alimentaire mondial et recréé une fracture géopolitique inédite depuis la guerre froide. Et réparer des bilans délabrés portant des dettes de 650 milliards de dollars sera un défi monumental», a-t-il fait savoir.
Mais quand bien même il n'y a aucun moyen d'édulcorer les dures réalités économiques et politiques auxquelles le secteur aérien est confronté, tout porte à croire que «l'envie de voyager et la nécessité de déplacer des marchandises sont toutes deux solides», a affirmé le DG de l’IATA.
A titre de rappel, la 78e Assemblée générale annuelle (AGA) et le Sommet mondial du transport aérien (WATS) de l'IATA ont eu lieu du 19 au 21 juin 2022 à Doha, au Qatar.
Organisé par Qatar Airways, cet événement majeur pour l'aviation a réuni les plus hauts dirigeants des compagnies aériennes, de la chaîne de valeur de l'aviation et des gouvernements alors que l'industrie aéronautique est confrontée à des environnements opérationnels, commerciaux et géopolitiques complexes et dynamiques, comme l’a souligné l’association dans un communiqué.
Alain Bouithy