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« Le conflit en Ukraine et les récents confinements en Chine liés à la pandémie semblent freiner les échanges mondiaux de marchandises au premier semestre 2022 », a estimé l’institution internationale chargée de définir les règles régissant le commerce des marchandises, des services, des biens agricoles et industriels et de la propriété intellectuelle entre les pays.
Selon les dernières données du baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, un indicateur avancé composite qui fournit des renseignements en temps réel sur l'évolution du commerce des marchandises par rapport aux tendances récentes, « la valeur actuelle de 99,0 est légèrement inférieure à la valeur de référence de l’indice (100), qui se compose d’indicateurs avancés en temps réel, ce qui indique que le rythme de croissance du commerce des marchandises reste lent », a constaté l’OMC dans son rapport.
Après analyses des données recueillies par l’organisation, il apparait clairement que « les dernières perspectives sont moins optimistes que celles affichées par le baromètre en février, qui donnaient à penser que le commerce était peut-être sur le point de connaître un tournant, avec une croissance plus forte attendue dans un avenir proche ».
Comme l’explique l’organisation dans son rapport, tout porte à croire que « la reprise attendue pourrait avoir été court-circuitée par le conflit en Ukraine, qui a débuté fin février et a déclenché de fortes hausses des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, qui ont tendance à réduire les revenus réels et à freiner la croissance économique ».
Autre raison justifiant cette situation, « l'imposition par la Chine d'importantes mesures de confinement pour lutter contre une nouvelle flambée du Covid-19 a encore perturbé le commerce et la production », a estimé l’OMC.
Dans son rapport, l’OMC a toutefois assuré que la progression de l'indice du baromètre aurait pu être supérieure à la tendance si certaines des données sous-jacentes de ses éléments constitutifs n'avaient pas baissé en mars et en avril.
L’organisation rappelle à ce propos que « les indices constitutifs du baromètre sont lissés pour minimiser l'influence des valeurs extrêmes, mais cela peut masquer des changements soudains dans les derniers mois ».
Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, la plupart des indices constitutifs du baromètre sont proches ou au-dessus de leur valeur de base de 100, par exemple les commandes à l'exportation (101,2), les produits de l'industrie automobile (101,5), le fret aérien (99,9), les composants électroniques (103,8) et les matières premières (99,5).
Dans ce tableau, il ressort que seul le transport maritime de conteneurs demeure nettement en dessous de la tendance (95,0), a-t-elle fait savoir.
Il est important de préciser que les données non lissées concernant les commandes à l'exportation et le fret aérien sont passées d'un niveau supérieur à la tendance au cours d'une période à un niveau inférieur à la tendance au cours de la période suivante. Pour l’organisation, cela laisse présager une baisse plus marquée.
L’OMC prévient cependant : « Si la crise ukrainienne et les confinements en Chine persistent, leur incidence pourrait se voir plus nettement dans le prochain communiqué ».
Souvenons-nous qu’en avril dernier, l'OMC avait tablé sur une croissance du volume du commerce mondial des marchandises de 3% en 2022, alors qu'elle prévoyait une croissance de 4,7% en octobre dernier.
A bien voir, il se trouve que la valeur actuelle du baromètre est globalement conforme à la projection d'avril, tandis que « les prévisions sont moins sûres actuellement et doivent être interprétées avec précaution », a relevé l’organisation.
Alain Bouithy