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Véritable atelier à ciel ouvert, le projet «In situ» réunit cette année 12 artistes de divers horizons pour régaler les regards mêmes les plus blasés à travers des créations picturales fougueusement charmantes. Il s’agit de «Slight uncertainty» de Michal Trpàk, «Decibel» réalisé en binôme entre les plasticiens marocains Shams Sahbani et Abdelaziz Abdouss, «Happy Windmills» de Patricia Cunha, «Plume d'ange» de Francis Guerrier, «Mistral-Phone» d’Elodie Bouin et Philippe Gregori, «Waterlili» de Guillaume Delaunay, Chapelle Bleue «Arno Arts» et «Je pêche le ciel» de la Compagnie Schpouki Rolls. Ces douze projets visent tout d’abord à favoriser l’émergence d’une approche avant-gardiste dont le fil conducteur serait la diversité des talents rejoignant une même vision. Ces artistes tentent ainsi un engagement sans concession dans un média toujours revisité.
Au-delà d'un historique contraignant, leur volonté est tout à fait libertaire vis-à-vis de l'utilisation des couleurs et de l'organisation de la production des expériences visuelles abordées. On a même le sentiment que les conditions de formation de ces artistes tiennent lieu dans la diversité de références de par les différents points de vue qu’ils abordent. L’événement tend à unir toutes les pièces de ces créations et peut-être même celles de l’enseignement auquel est affilié chacun de ces artistes. Les œuvres des 12 artistes réunis pour ce projet contribuent à cette réflexion par des formes qui, tout en échappant à sa représentation, tentent de donner à l'art contemporain une nouvelle identité.
C’est la gageure de l’événement comme le souligne son directeur artistique Abdellah Oustad. « Parce que le monde que nous partageons se crispe et se complexifie, que les excès nous effraient, au poids des choses, les artistes résistent à l’insupportable pesanteur d’un monde d’où il émane de toutes parts, un intense besoin de légèreté. Ce par quoi cette résistance esthétique est aussi expressément et esthétiquement politique. Notre désir de légèreté est un sentiment indomptable, constitutif de notre être au monde. Nous avons besoin plus que jamais de partager les valeurs communes qui nous ont animés, aujourd’hui le besoin de réaffirmer des valeurs simples, profondes, humaines.
Cultivons ce qui nous unit, cultivons-nous, c’est salvateur!», indique-t-il à ce propos. Empruntant son titre au roman de Milan Kundera, l’exposition «In situ» offre au public l’occasion d’aller à la rencontre des œuvres de ces artistes tout au long d’un parcours comprenant des lieux emblématiques de la ville d’Arles. Et afin de prolonger le dialogue entre le public et les artistes, l’événement est ponctué jusqu’au 30 septembre de workshops, ateliers participatifs, rencontres inédites, visites guidées… Sans oublier une résidence d’artistes qui a eu lieu du 22 juin dernier au 3 juillet.