-
A l’occasion de Aid Al Maoulid, Libération présente ses vœux déférents à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la famille Royale, au peuple marocain et à l’ensemble de la Oumma islamique
-
Incendie au quartier général de la mission internationale au Darfour : Omar el Béchir attendu en Ethiopie
-
Le greffier du Tribunal spécial pour le Liban présente sa démission
-
Plusieurs pays occidentaux ne participent pas aux travaux : La conférence sur le racisme s’est ouverte sur fond de défections
-
L’amour aux temps de l’immigration : Lecture du film “Un fiancé pour Yasmina” d’Irène Cardona
Broutant dans les décharges sauvages, comme on peut le constater à Derb Ghallef, ces bêtes sont élevées dans des conditions déplorables, aux antipodes des normes de sécurité alimentaire. Les animaux morts ou vifs traînent par terre dans les immondices. Là-bas, on barbote aussi dans des flaques de sang. Alors que les normes internationales « nécessitent 400 litres d'eau pour chaque bête afin d'assurer une bonne hygiène», apprend-on d’une source proche de la direction des nouveaux abattoirs, situés dans la préfecture de Sidi Othmane. L'abattage lui-même représente un sérieux problème pour les autorités locales. Effectué à l'intérieur des maisons, cet acte a souvent provoqué des obstructions de réseaux d'assainissement, de par le rejet des abats et autres détritus dans les conduites d'évacuation des eaux usées. «Les bouchers travaillant avec les nouveaux abattoirs situés dans la préfecture de Sidi Othmane ont souvent déploré cet état de fait, estimant que la commercialisation des produits de l'abattage clandestin nuit sérieusement à leur commerce. Ils continuent d'accuser la brigade de contrôle de faire montre d'indifférence à l’égard de cette activité frauduleuse. De ce fait, ils ont organisé plusieurs sit-in devant le siège de la wilaya du Grand Casablanca. Dans ce sens, l'Union générale des entreprises et des professions a pointé du doigt la Division des affaires économiques de la wilaya l'accusant de continuer à refuser de prendre les décisions susceptibles de mieux organiser le secteur.
Abdelali Ramou, de l'UGEP, parle à ce propos de «clientélisme» de la part de la brigade.
Les chevillards ont, pour leur part, perdu toute confiance en leur représentant au sein de la brigade et veulent actuellement lui substituer un autre chevillard à même de défendre leurs droits. A ce sujet, 264 chevillards avaient déjà signé une pétition à laquelle aucune réponse n'a été donnée. Pour preuve, les abattoirs écoulent chaque année sur le marché de la métropole 20.000 tonnes pour une consommation de 120.000 tonnes. D'où viennent alors les 100.000 tonnes de différence? Indubitablement, «de l'abattage clandestin», répond ce chevillard. « Certains d'entre nous se sont même mis à s'approvisionner en grande quantité de cette viande, pour la revendre comme étant un produit contrôlé», ajoute-t-il. Pour leur part, les restaurants font aussi des «allers et retours» vers les communes limitrophes, s'approvisionnant, pour leur grande majorité, en abats pour leurs grillades. En tout cas, l'abattage clandestin ne fait plus partie des activités traditionnelles que les pouvoirs publics ont souvent tolérées. Sa prolifération et sa dégradation continuent toujours à prendre de nouvelles dimensions. Néanmoins, les conditions de cette activité sont un risque patent, autant pour la santé publique que pour l’honnêteté des commerçants agréés. Un examen de ce problème s’avère plus qu'indispensable. A condition, bien sûr, qu'une telle initiative engage tous les services concernés.