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Pour lui, les propositions des différents départements ministériels doivent, en effet, être ajustés avec les priorités du gouvernement, à savoir l'amélioration de la compétitivité économique nationale, le soutien de l'investissement productif, la réduction des disparités sociales et territoriales, la réalisation des réformes structurelles nécessaires et l'amélioration de la gouvernance.
Parmi les grandes directives qu'il leur a données figure également la nécessité d'un redressement de la situation économico-sociale de notre pays, qui passe par des réformes importantes dans plusieurs domaines. Notamment, celui afférent aux marchés publics dont il convient de simplifier les procédures et de garantir la transparence, à la Caisse de compensation à travers la révision des prix des produits subventionnés et l'élaboration d'une stratégie qui fera profiter les couches démunies de ses subventions et à la réforme du système des retraites.
Les décisions que le chef du gouvernement prône semblent donc traduire davantage une volonté de retour aux équilibres macroéconomiques qu'une politique volontariste à même de permettre un retour de confiance, une relance de l'investissement productif et une amélioration de la situation sur le marché de l'emploi. A preuve, ses leitmotives visent à maîtriser et rationaliser les dépenses, augmenter les recettes, engager un retour progressif des équilibres macroéconomiques, immuniser les ressources en renforçant le rôle des services fiscaux et douaniers, encourager les investissements directs étrangers (IDE) et les financements extérieurs, améliorer l'offre exportable, promouvoir la consommation des produits locaux et réduire la dépendance énergétique.
Dans sa lettre de cadrage, Abdel-Ilah Benkirane rappelle également que la réalisation de ces objectifs est tributaire d'une gestion vigilante de la dette et d'une réduction du déficit budgétaire à des niveaux «acceptables». D'autre part, il y souligne que le projet de loi de Finances doit mettre l'accent sur la nécessité d'une préservation durable des avoirs extérieurs, à travers l'encouragement des investissements directs étrangers, la mobilisation des financements extérieurs et l'amélioration de l'offre exportable.
Selon M. Benkirane, cette préservation ne peut se réaliser que par la réduction progressive de la dépendance énergétique et la mise en œuvre des mesures de protection commerciale. Le chef du gouvernement appelle, en outre, à prendre des mesures à même d'immuniser les ressources, par le renforcement du rôle des services fiscaux et douaniers dans leur recouvrement, et à donner un sérieux coup de fouet à l'investissement.
Par ailleurs, il appelle les différents ministères et les hauts commissaires et délégués à établir une programmation détaillée des investissements et à déterminer a priori les enveloppes budgétaires qui seront confiées aux services déconcentrés.
Il les appelle également à maintenir les recrutements à leur niveau minimum et à disposer d'une gestion prévisionnelle des fonctionnaires et à les redéployer en vue d'éponger les éventuels déficits d'effectifs qu'ils constateraient dans certaines régions. Sur le chapitre de l'emploi, le chef du gouvernement appelle aussi à promouvoir l'auto-emploi, les activités génératrices de revenus, l'économie sociale et la précarisation de l'emploi via l'encouragement des sociétés d'intérim dans le secteur industriel.