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Le commerce mondial, un levier essentiel pour placer la planète sur une trajectoire durable

Une partie de la solution pour parvenir à une transition à faible émission de carbone, selon l’OMC


Alain Bouithy
Lundi 14 Novembre 2022

Le commerce international et le renforcement de la coopération peuvent amplifier l’action menée à l’échelle mondiale pour faire face au changement climatique et mettre la planète sur une trajectoire durable, affirme l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Dans son Rapport sur le commerce mondial-Edition 2022, rendu public en début de semaine - en marge de la 27ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), tenue à Charm el-Cheikh (Égypte), l’Organisation internationale estime que le commerce mondial doit être une pierre angulaire de l’action climatique.

La publication phare de l’OMC, qui explore les différentes facettes de la relation entre le commerce international et le changement climatique, souligne l’OMC, «  soutient que le commerce est une force positive pour le climat et une partie de la solution pour parvenir à une transition à faible émission de carbone, résiliente et juste », souligne la Directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala.

« Il examine comment le commerce international est susceptible d’exacerber le changement climatique, comment les conséquences du changement climatique pourraient modifier la structure des échanges et les relations commerciales, et comment le commerce pourrait servir de catalyseur à la réponse mondiale à la crise climatique », explique l’Organisation internationale.

S’il considère le commerce comme étant un levier essentiel pour transformer l’économie mondiale et placer la planète sur une trajectoire durable, le Rapport sur le commerce mondial s’articule autour de quatre messages principaux.

Le premier message rappelle que le changement climatique est une menace majeure pour la croissance et la prospérité futures en raison des pertes de productivité potentielles, des pénuries de production, des infrastructures de transport endommagées et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement.

Il soutient, en outre, que « sans réductions significatives des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), de nombreux pays verront probablement leurs avantages comparatifs changer, l'agriculture, le tourisme et certains secteurs manufacturiers étant particulièrement vulnérables aux impacts climatiques ».

Le deuxième message sous-tend que le commerce est un multiplicateur de force pour les efforts d'adaptation des pays face aux perturbations climatiques, réduisant les coûts des technologies et des biens et services essentiels.

L’OMC est certaine qu’ « à plus long terme, des marchés internationaux ouverts aideraient les pays à réaliser les ajustements économiques et la réaffectation des ressources nécessaires », notamment pour les économies les plus vulnérables - les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral.

Le troisième message soutient que le commerce peut réduire le coût de l'atténuation du changement climatique - en soutenant la réduction ou la prévention des émissions de GES - et accélérer la transition vers une économie à faible émission de carbone et la création d'emplois verts.

En effet, comme l’explique l’Organisation dans un communiqué, « les simulations de l'OMC présentées dans le rapport suggèrent que l'élimination des droits de douane et la réduction des mesures non tarifaires sur un sous-ensemble de biens environnementaux liés à l'énergie pourraient stimuler les exportations de 5 % d'ici 2030, tandis que les augmentations de l'efficacité énergétique et de l'adoption des énergies renouvelables qui en résulteraient réduiraient les émissions mondiales de 0,6% ».

A retenir également, le quatrième message qui soutient que la coopération internationale sur les aspects commerciaux de la politique climatique est essentielle pour rendre les actions climatiques plus efficaces et la transition bas carbone plus juste, en minimisant les frictions commerciales et l'incertitude des investisseurs.

Les auteurs du rapport sont persuadés que le monde n'atteindra pas l'objectif de l'Accord de Paris de limiter la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius sans coopération mondiale autour de politiques climatiques ambitieuses.

Alain Bouithy


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