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Selon des sources informées, le secteur du transport représente 6% du Produit intérieur brut (PIB) et 9% du secteur tertiaire. Il emploie également 10% de la main-d’oeuvre en milieu urbain, contribue à hauteur de 15% aux recettes fiscales et absorbe 34% de la consommation nationale d’énergie. De ce fait, l’actuelle pénurie de carburants, due à la grève des routiers, ne pourrait qu’impacter négativement l’ensemble de l’économie nationale.
«J’ai commandé du carburant depuis mercredi dernier pour être livré le vendredi. Mais, depuis samedi, notre stock est totalement épuisé», nous a déclaré Amine Abourkia, gérant d’une station-service.
Une telle situation nous a été confirmée par Abdelmoula Laâroussi : «A cause des grèves des chauffeurs de camions-citernes, nous avons une pénurie depuis samedi».
Pour sa part, Loukass Brahim, un gérant d’une autre station-service dont les stocks de sécurité s’élèvent généralement à quatre vingt cinq tonnes, regrette de ne plus pouvoir répondre à la demande de sa clientèle. «Depuis ce matin, il ne me reste que quatre tonnes de gasoil», précise-t-il.
Quant à Mohamed Sefrioui, responsable technique d’une société informatique, il ne sait plus où donner de la tête. « Nous recevons des réclamations de nos clients à cause des problèmes de retard de livraisons. La cause en est que nous n’avons pas assez de carburant pour desservir des villes éloignées», nous a-t-il confié, en précisant avoir fait «vendredi le tour de cinq stations pour s’approvisionner en gasoil».
Abdelhak, conducteur, ne semble pas avoir eu la même chance : «J’ai fait le tour de quatre stations sans trouver de carburant».
Si d’aucuns croient que la rupture de stocks pourrait conduire à une hausse des prix, pour nombre de gérants interrogés, il n’en sera rien puisque «les tarifs appliqués sont contrôlés tant à l’amont qu’à l’aval de la filière».
Pour faire face à l’actuelle situation de crise, «une commission a été constituée au niveau du gouvernement pour assurer l’approvisionnement de manière régulière, dans le contexte du mouvement de grève, observé par certains secteurs du transport», indique un communiqué officiel relayé hier par la MAP.
Cette commission a entamé son travail, avec pour objectif essentiel d’assurer l’approvisionnement des stations-service et de parer aux perturbations éventuelles générées par ce mouvement. Ce que le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a confirmé, tout en précisant que « les sociétés de distribution Afriquia et Ziz ont entrepris l’approvisionnement normal de leurs stations-service».