-
Morocco Business Weeks à Londres : Un momentum économique fort pour la coopération maroco-britannique
-
Accès des EEP au marché des capitaux : L'AMMC et l'ANGSPE renforcent leur coopération
-
Signature à Rabat de l’accord de siège de l’AFROSAI
-
Fès-Meknès : L'OFPPT et la FNBTP s'unissent pour qualifier la main d'œuvre du BTP
-
Phosphates et dérivés : 20,3 MMDH d'exportations à fin mars

Un choix stratégique qui est de nature à générer une augmentation durable de son potentiel de croissance économique.
Les faits : le 2 novembre dernier, le Maroc a dévoilé un impressionnant projet d'énergie solaire de 9 milliards de dollars. Au programme, cinq centrales de production d'une capacité totale de 2.000 MW d'ici 2020, représentant 40% de la production d'électricité du pays. Si aujourd'hui, «le solaire est pris au sérieux » -après une longue expérience menée dans le cadre du PERG-, l'éolien, au risque de l'oublier, a réussi des avancées notables aussi bien au Nord qu'au Sud du pays.
Pour la petite histoire, le Maroc compte déjà plusieurs parcs éoliens : celui d'Al Koudia Al Beida a fait office d'étincelle de raison, grâce à l'apport d'investisseurs allemands. D'autres parcs suivront, l'un à Cap Sim (près d'Essaouira) et l'autre à Tanger, avec des capacités plus grandes qui allaient consolider les progrès enregistrés dans le domaine de l'énergie éolienne.
De nos jours, de grands parcs vont être installés près de Tarfaya d'ici 2012, nécessitant plusieurs milliards d'investissement. Tous ces projets ont séduit des investisseurs étrangers, notamment français et espagnols, et l'on a vu naître et se développer tout un faisceau de partenariats regroupant des mastodontes autour de l'ONE. On rappellera, à titre d'exemple, la prise de participation d'Abu Dhabi National Energy Company (plus connu chez nous sous le sigle TAQA) dans le capital de la Compagnie Eolienne du Détroit (CED). Le spécialiste français des énergies renouvelables, THEOLIA, devait, à son tour, signer un protocole d'accord avec TAQA pour la construction et l'exploitation d'un parc éolien de 300 MW à Tarfaya. Ce projet, lancé par l'ONE, devait, en principe, être opérationnel en 2010.
Aujourd'hui, parce que l'énergie solaire a le vent en poupe, et parce que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une obligation si l'on veut préserver la planète Terre, le Maroc s'engage à développer la production et l'exploitation de l'énergie solaire.
Autre raison qui motive le choix des énergies renouvelables, c'est la volonté du Maroc, de réduire sa vulnérabilité, en tant que pays non producteur de ressources énergétiques et dépendant de l'extérieur pour la quasi-totalité de son approvisionnement. En lançant le projet de production électrique d'origine solaire, le Royaume s'érige en véritable acteur de développement durable.
Il faut juste signaler ici que ce projet, une fois réalisé, permettra une économie annuelle d'un million de tonnes de pétrole, représentant près de 500 millions de dollars, et évitera au Maroc l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. Et pour donner du sens à ce grand projet, une Agence marocaine de l'énergie solaire ou MASEN (Morrocan Agency for Solar Energy) a été mise en place, avec à sa tête Mustapha Bakkoury, ancien patron de la CDG.
Il convient de noter que l'Agence marocaine de l'énergie solaire est chargée d'assurer le pilotage et la conduite du projet marocain de l'énergie solaire, notamment en matière de conception, d'étude, de choix des opérateurs, de gestion et de suivi.
Elle a également pour mission d'orienter et de coordonner l'ensemble des activités liées à ce projet, le plus grand dans le domaine de production de l'électricité d'origine solaire au plan continental. D'un coût total estimé à 70 milliards de DH (9 milliards de dollars), le projet intéressera sans nul doute de grandes entreprises internationales. Cette fois-ci, M. Bakkoury est appelé à se mesurer avec la taille de ce projet qui compte beaucoup dans l'émergence du Maroc.