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Un communiqué de cet institut note que la baisse des coûts des énergies renouvelables et l’abondance de sites marocains alliant un fort ensoleillement et des vitesses de vent élevées “ouvrent de nouvelles opportunités pour produire de l’hydrogène ou des dérivés sans CO2”. L’Institut, à travers Green Energy Park, et ses partenaires - OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique du côté marocain, ainsi que Fraunhofer et ses instituts du côté allemand- “mettent le turbo sur le Power-to-x”, se réjouit le communiqué, ajoutant que le ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement suit de très près le projet de réalisation de la plateforme dédiée à la recherche sur l’hydrogène et l’ammoniac.
Parallèlement, une 3ème étude est en cours pour préparer la feuille de route du Maroc dans ce domaine très prometteur, indique l’Iresen.
Selon Badr Ikken, directeur général de l’Iresen, cité dans le communiqué, “le projet commencera par la mise en place d’un premier pilote pour tester plusieurs technologies de production d’hydrogène et de ses dérivés à base d’énergies renouvelables en tant que vecteur d’énergie pour la génération, le transport et le stockage de l’énergie mais aussi en tant que matière première”, rapporte la MAP. Ceci en adéquation avec les résultats des deux premières études menées l’année dernière par trois instituts de Fraunhofer, l’un des plus grands centres de recherche appliquée au monde, a assuré M. Ikken.
Il a fait savoir que cette technologie est complémentaire aux énergies renouvelables et permettra de décarboner différents secteurs de notre société, tout en créant une forte opportunité de développement économique et social à travers l’export. “L’hydrogène est difficilement transportable, donc il faudra développer localement des infrastructures industrielles de transformation”, a-t-il dit.
Suite à ces études qui ont démontré, d’une part, que le Maroc pourrait capter 2 à 4% du marché mondial de l’hydrogène, estimé à plusieurs milliers de TWh; et d’autre part, que ses dérivés que sont l’ammoniac vert et le méthanol pourraient être rentables à court et moyen termes, poursuit le communiqué, “l’Iresen et ses partenaires ont décidé de se lancer dans cette +belle aventure+ qui a déjà un premier partenaire, l’Allemagne”.
Première économie de l’UE, l’Allemagne va progressivement arrêter toutes ses centrales à charbon à partir de 2022 jusqu’à 2038 et aura besoin d’importer des combustibles propres notamment des molécules vertes, indique l’Iresen. Sur les moyens et long termes, l’Allemagne devra importer massivement de l’hydrogène et des dérivés verts, et ce projet a fait l’objet de la publication conjointe de plusieurs ministères fédéraux d’Allemagne qui expliquent que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les maillons centraux de la transition énergétique.
L’Iresen, qui souligne les “avancées monumentales” effectuées dans ces domaines, note que des maillons complémentaires, notamment des vecteurs énergétiques sous forme de gaz, et plus précisément l’hydrogène produit sans CO2, deviennent nécessaires pour décarboner la société allemande et atteindre ses objectifs par rapport à la protection du climat.
L’hydrogène et ses dérivés gazeux et liquides pourront être utilisés pour des applications difficilement alimentées par l’électricité, notamment le transport maritime, aérien, le transport de marchandises et les voitures sur de longs trajets, explique le communiqué, faisant savoir qu’il sera également possible de décarboner des industries polluantes, telles que l’industrie du ciment, tout en valorisant le CO2 en l’intégrant dans des vecteurs énergétiques.
Dans le cadre du partenariat énergétique marocco-allemand et avec le soutien de la GIZ, l’Iresen et ses partenaires ont décidé “d’accélérer le pas afin de renforcer les capacités et se positionner rapidement sur le développement technologique de cette filière afin de faire du Maroc un pionnier de la production de molécules vertes et permettre la mise en place d’un nouveau partenariat énergétique à forte valeur ajoutée”, souligne le communiqué. Il rappelle que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, a mis en place une Commission nationale de l’hydrogène vert et du Power-to-x.