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Le Groupe socialiste au Parlement interpelle plusieurs ministres

Youssef Aidi exprime de vives inquiétudes quant à la mise en œuvre du programme “Awrach”


Mourad Tabet
Mercredi 19 Janvier 2022

Khadouj Slassi appelle le gouvernement à prendre des décisions fortes pour soutenir tous les affluents culturels dans toutes les régions du pays

Le Groupe socialiste au Parlement interpelle plusieurs ministres
Le Groupe socialiste à la Chambre des conseillers a fait le procès du programme "Awrach" lancé récemment par le chef du gouvernement et qui promet la création de 250.000 emplois directs, tout au long de la période de sa mise en œuvre en 2022 et 2023.
Youssef Aidi, président de ce groupe parlementaire, a exprimé de vives inquiétudes quant à la mise en œuvre de ce programme, tout en critiquant la méthodologie adoptée par l’Exécutif dans la préparation dudit programme, car il n'y a pas eu de concertation avec les centrales syndicales, ou les partenaires concernés par ce chantier.
« Personne ne nous a écoutés, personne ne nous a consultés et personne ne nous a demandé notre point de vue, que ce soit en tant qu’organisation syndicale, ou en tant que parti politique, ou même en tant qu'élus dans les provinces pour préparer les grandes lignes de ce programme », a développé le président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers lors d’une séance des questions orales tenue mardi 18 janvier.
« Nous sommes devant un programme d'emploi temporaire qui pourrait produire une « Coordination pour les victimes du programme Awrach», a-t-il lancé au ministre de l’Emploi. Et d’ajouter: «Nous ne voulons pas, monsieur le ministre, voir naître, après deux ans, une coordination des victimes du programme Awrach. Par conséquent, un programme qui ne garantit pas la pérennité du travail, un salaire minimum et la dignité ne mérite pas tout ce tapage».
Et Youssef Aidi d’enfoncer encore le clou :« Ce que nous craignons également lors de la mise en application de ce programme, c'est la distribution d'argent sans transparence à certaines personnes triées sur le volet ou proches de certaines parties plutôt qu'à d'autres, ce qui nuirait à la crédibilité sociale dont S.M le Roi n’a cessé de mettre l'accent sur sa consolidation pour promouvoir le facteur humain sur l'ensemble du territoire national ».
Par ailleurs, la députée ittihadie Khadouj Slassi a interpellé le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication sur la reprise des activités et manifestations artistiques dans le pays.
Dans une question orale lors de la séance des questions orales, Khadouj Slassi, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a appelé le ministre à envoyer des signaux et à prendre des décisions fortes pour soutenir tous les affluents culturels dans toutes les régions du pays, à travers les théâtres régionaux, et à reconsidérer l’exploitation des salles de cinéma fermées et délaissées, soulignant en même temps la nécessité de mettre en place une production culturelle comme d'un levier pour l'économie marocaine et affirmant que la culture n'est pas l'affaire d'un seul département ministériel.
La députée de l’USFP a également appelé le ministre de la Culture à attribuer le prix de la meilleure adaptation cinématographique d'un texte littéraire ou romanesque.
Pour sa part, le député socialiste Omar Anane a adressé une question orale au ministre de l'Equipement et de l'Eau sur l’alimentation en eau potable et l’assainissement dans le monde rural.
« Deux ans se sont écoulés depuis le début de la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027. Lequel programme s'inscrit dans le cadre de la politique volontariste menée par S.M le Roi, une politique basée sur une mobilisation maximale et une gestion rationnelle des ressources en eau », a souligné le député ittihadi dans sa question orale.
Omar Anane a rappelé que le Conseil économique, social et environnemental avait alerté sur la situation catastrophique des ressources en eau dans le pays, affirmant que le Maroc est entré dans une phase critique en ce qui concerne la quantité disponible pour l'individu, qui ne dépasse pas 500 mètres cubes, tandis que la moyenne internationale par habitant atteint 1 000 mètres cubes.
A cet effet, le membre du Groupe socialiste a interpellé le ministre de tutelle sur les mesures prises par son département en vue de faire face à cette situation et de sécuriser cette ressource vitale pour le citoyen marocain.
Le Groupe socialiste a également soulevé la question de la rénovation et l’extension du réseau routier.
A ce propos, le député usfpéiste, Mahmoud Abba, a demandé des éclaircissements sur la place du réseau routier dans les provinces du sud dans la stratégie nationale de sécurité routière, surtout que le département gouvernemental concerné a lancé une nouvelle stratégie dans la période 2017- 2026, dont les objectifs se recoupent avec celles de la stratégie nationale en matière de sécurité routière durant la prochaine décennie.
Le député socialiste a évoqué la souffrance endurée par les habitants de la région de Guelmim-Oued Noun à cause des problèmes du réseau routier, soulignant à cet égard qu'il est urgent d’élargir ledit réseau dans tout le territoire de la région.
Le député socialiste Fadel Brass a, pour sa part, interpellé la ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville sur les infrastructures de base dans le monde rural.
« Si tout le monde s'accorde sur la souffrance du monde rural à cause de la faiblesse des infrastructures de base telles que les routes, l’assainissement et le réseau de raccordement électrique, nous, dans le Groupe socialiste, nous vous interpellons sur les mesures à prendre par le ministère pour limiter les répercussions de cette faiblesse sur la vie quotidienne des citoyens marocains », a expliqué Fadel Brass dans une question orale. « Certains considèrent que vos tâches sont techniques, mais nous, dans le Groupe socialiste, nous considérons qu'elles ont un impact direct sur le développement local et social du citoyen. Comment ne pas l’être alors que les centres émergents sont à même de garantir le développement, d’attirer les investissements et de lutter contre la migration vers les villes voisines, et je cite ici comme exemple la commune d’Oulad Yaïch, qui est situé et à l'entrée de la ville de Beni Mellal, et qui manque d’infrastructures les plus élémentaires », a-t-il martelé. 


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