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Le “Couscous aux lardons” régale les Casablancais : Recette insolite pour public gourmet


Sofia Aliamet
Lundi 15 Mars 2010

Le “Couscous aux lardons” régale les Casablancais : Recette insolite pour public gourmet
Jeudi dernier, bonne humeur et fous rire étaient au rendez-vous au Mégarama de Casablanca. Au menu : un « Couscous aux lardons » des plus délicieux, servi par un duo d’acteurs drôles et dynamiques. Comme son nom l’indique, «Couscous aux lardons » est le choc de deux cultures envisagé sous la perspective du couple mixte. Sur scène, les tribulations de Rachid et Marie-Sophie, un ménage franco-maghrébin, tout ce qu’il y a de plus banal, et qui doit faire face aux différences de leurs deux cultures. A Marie-Sophie qui lui demande pourquoi il boit de l’alcool mais ne mange pas de rôti de porc, Rachid répond : « Parce que j’ai déjà vu rentrer mon père bourré, mais jamais avec un cochon sous le bras ! ». Pendant près d’une heure et quart, ce sont ainsi les questions d’enfants, de circoncision, d’interdits mais surtout de belles-familles qui sont soulevées toujours sur le ton de l’humour et dans l’allégresse._Marie-Sophie dans son rôle de Française  un peu suffisante et autoritaire a en effet du mal à supporter la mère de Rachid quelque peu envahissante. « Mon fils, viande de ma viande » lui répond cette dernière à l’image de ces nombreuses « mamans poules » du Royaume qui sont quasi omniprésentes dans la vie de leurs enfants.
Sont également sous-jacentes les questions de racisme, notamment grâce au personnage de la mère de Marie-Sophie absente dans la pièce, et qui refuse de se rendre au mariage de sa fille car son gendre est un « arabe ». Rejet de l’Autre également évoqué par les figures des policiers qui immobilisent « deux noirs »  mais aussi la voiture de Rachid.
Au-delà de tous ces aspects, le mérite de la pièce est de faire surmonter au couple Rachid/ Marie-Sophie, tous les obstacles liés à leurs différences et de montrer qu’en amour les compromis sont toujours possibles et  surtout nécessaires, et ce quelle que soit la culture de l’un et de l’autre.
En temps de débat sur l’identité nationale en France et de communautarisme ambiant ailleurs, cette assertion n’est pas forcément une évidence. Quoi de mieux alors qu’une pièce de théâtre drôle et émouvante pour nous le rappeler ? Le public casablancais, lui, ne s’y est pas trompé et s’est délecté de ce « Couscous aux lardons »…


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