Lahm : “On n’a pas tous les jours la possibilité de disputer une telle compétition”


Fifa.com
Mardi 17 Décembre 2013

Lahm : “On n’a pas tous les jours la possibilité de disputer une telle compétition”
Philipp Lahm a déjà vécu des
expériences fortes et de nombreux succès. Pourtant, il lui arrive
encore de s’aventurer dans
l’inconnu. Pour la première fois en 11 ans de carrière, l’Allemand de 30 ans a manqué plusieurs matches ces dernières semaines, en raison d’une blessure
musculaire. Le capitaine du FC Bayern Munich est maintenant de retour sur les terrains.
Il espère clore l’année en beauté par un triomphe en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. “Ce serait le couronnement de l’année 2013”, souligne-t-il au micro de FIFA.com.
Défenseur latéral de formation, il a officié sous la direction de Pep Guardiola à différents postes, en milieu défensif ou même en
milieu offensif. Lahm considère cette flexibilité comme l’un des grands atouts du Bayern.
FIFA.com s’est entretenu avec
le petit et néanmoins brillant
capitaine de l’Allemagne.
Ce dernier évoque notamment le tournoi au Maroc, où le Bayern fera son entrée en demi-finale face à Guangzhou Evergrande FC
aujourd’hui, mais aussi la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014.


Philipp Lahm, la Coupe du monde des clubs de la FIFA, Maroc 2013, est-elle importante à vos yeux ?

Très importante, oui. On n’a pas tous les jours la possibilité de disputer une telle compétition. Je n’y ai encore jamais participé et j’espère bien sûr décrocher le titre ! Nous sommes très bien préparés. En Ligue des champions, nous avons joué contre Pilsen et nous ne savions pas trop non plus à quoi nous attendre. Mais l’équipe d’encadrement nous prépare à affronter n’importe quelle situation, alors nous ne serons pas pris au dépourvu.
Affronter l’Atlético Mineiro de Ronaldinho ou des équipes d’Afrique et d’Asie que vous n’avez jamais l’occasion de croiser, qu’est-ce que cela représente pour vous?
C’est sûr que ce sera une expérience particulière. Normalement, on n’a pas l’occasion de se mesurer à ces clubs. C’est pour ça que c’est un tournoi très passionnant. Je crois qu’aucun d’entre nous ne l’a encore jamais disputé. Ce sera un événement à part pour tous les joueurs. Ce n’est pas seulement une compétition internationale, elle réunit des équipes de tous les continents. Nous avons hâte de commencer.

Rêvez-vous d’une finale entre le Bayern Munich et l’Atlético Mineiro ?

C’est vrai que ce sont les deux favoris. Nous le sommes peut-être encore plus que l’Atlético. On verra ce que le tournoi nous réserve, mais une chose est sûre : ce ne sont pas des matches faciles qui nous attendent.

Quelle est l’importance de cette compétition en Allemagne et, plus généralement, sur le continent européen?

En Europe, la Ligue des champions reste la référence. Sur les autres continents, c’est différent. On accorde beaucoup d’importance à la Coupe du monde des clubs. Quoi qu’il en soit, c’est un titre que nous pouvons gagner et que nous n’avons pas l’occasion de remporter tous les ans. Il faut d’abord s’imposer en Ligue des champions pour pouvoir participer. De plus, c’est un tournoi qui est suivi sur tous les continents. Il est donc important pour le Bayern comme pour les autres clubs.

Quel titre préféreriez-vous compter à votre palmarès, s’il fallait choisir : la Ligue des champions ou la Coupe du monde des clubs ?

J’aimerais bien avoir les deux ! Le premier s’y trouve déjà, j’espère ajouter le second à ma carte de visite.

Vous souvenez-vous du triomphe du Bayern en Coupe Intercontinentale 2001 ?

J’ai suivi la rencontre de chez moi, à la télévision, il me semble. Je me rappelle seulement que Sammy Kuffour a inscrit le but de la victoire et que j’ai crié de joie.

Est-il difficile de vous concentrer sur ce tournoi après cette longue année 2013 ?

Non. Finir cette année chargée en disputant cette compétition, c’est plutôt une belle chose. Nous pouvons remporter le titre, puis prendre des vacances. Ce serait le couronnement de l’année 2013.

La technologie sur la ligne de but est utilisée au Maroc. Quelle est votre opinion à ce sujet?

Je trouve ça très positif. C’est important. On constate dans d’autres sports que ça fonctionne. A ce niveau, le football est un peu en retard. C’est bien que cette technologie soit désormais utilisée.

Sous la direction de Pep Guardiola, votre système de jeu change régulièrement, parfois au cours d’une même rencontre. Personnellement, préférez-vous un système avec ou sans avant-centre classique ?

Tout dépend de l’adversaire, de l’enjeu et de l’état de forme des joueurs. Nous fonctionnons bien sans avant-centre, mais quelquefois, c’est une bonne chose d’en avoir un. Je ne peux pas dire qu’on puisse s’en passer tout le temps. Il faut alterner entre les différents systèmes. Parfois, on a besoin d’un avant-centre doté d’un bon jeu de tête dans la surface et parfois, on a surtout besoin de joueurs très vifs.

Êtes-vous rassuré de savoir que vous pouvez encore inscrire des buts autrement qu’en usant du tiki-taka ?

C’était l’un des objectifs de l’entraîneur. Il aime aussi les centres et les buts de la tête. Nous avons l’avantage de former un groupe polyvalent, qui comprend différents types de joueurs. L’entraîneur a des solutions variées à sa disposition. Mario Mandzukic a un excellent jeu de tête, Claudio Pizarro a un style différent… Peu importe comment le but est marqué, du moment que le ballon finit au fond des filets...

L’équipe s’est-elle familiarisée avec la méthode de Guardiola ?

Ces dernières semaines, nous avons beaucoup avancé. Nous avons dit dès le début qu’il nous faudrait un peu de temps pour nous habituer. Nous avons connu une période d’adaptation les premiers mois. Mais maintenant, nous nous en sortons bien, même si nous ne sommes pas encore à 100% de nos capacités.

En tant que capitaine, qu’est-ce qui a changé depuis le départ de Jupp Heynckes et l’arrivée de Guardiola ?

Il faut faire attention à la façon dont on parle aux gens. La manière dont l’entraîneur s’adresse à moi a bien sûr changé. C’est normal. Mais la communication était bonne avant et elle l’est toujours maintenant. Il n’y a pas tellement de différences, à part peut-être de petits détails, sur le terrain comme en dehors. Surtout au niveau du discours et de l’analyse.

Vous aviez le droit de voter pour le FIFA Ballon d’Or. Qui est votre favori pour ce trophée ?

Le meilleur footballeur européen (Franck Ribéry) de l’année peut légitimement prétendre à ce titre…

Pour le titre d’entraîneur de l’année de la FIFA pour le football masculin, sur qui misez-vous ?

Jupp Heynckes a réalisé en 2013 le triplé championnat -Coupe d’Allemagne-Ligue des champions. C’est évidemment mon grand favori.

La Coupe du monde de la FIFA 2014 approche. Quels sont vos objectifs avec l’Allemagne ?

Nous avons encore un peu de temps devant nous, mais l’Allemagne s’est qualifiée haut la main et figure certainement sur la liste des favoris.
Mais on peut en compter au moins six. L’Espagne, le Brésil et l’Argentine sont bien sûr les grands favoris. Puis il y a nous, les Pays-Bas, l’Italie et la France. J’en oublie sans doute. De nombreuses nations pourront prétendre au titre mondial.

Vous avez une affinitié avec Bastian Schweinsteiger. Qu’est-ce que cela représente à vos yeux ?

C’est formidable. Nous avons commencé à jouer ensemble à 16 ans, chez les jeunes du Bayern, et nous avons remporté ensemble la Ligue des champions avec le club de nos débuts ! C’est fantastique de pouvoir vivre ce genre de choses avec quelqu’un aux côtés de qui on évolue depuis 13 ans.


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