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Laâyoune : Tentative de cambriolage de la maison d’un caid


Ahmadou El-Katab
Lundi 6 Juin 2011

Malgré le nombre grandissant d’agents des forces de l’ordre : policiers, membres des Forces auxiliaires et autres éléments sécuritaires basés à Laâyoune, la sécurité des citoyens et la protection de leurs biens et même ceux de l’Etat, dans cette ville n’est pas assurée.
Il y a quelques jours, les locaux de l’agence urbaine de la ville étaient envahis par des malfaiteurs qui ont pris ordinateurs et autres accessoires de travail. Les cambrioleurs courent toujours.
Plus proche de nous, la tentative de cambriolage commise contre le domicile d’un homme d’autorité à la retraite. Cette tentative qui a défrayé la chronique, non seulement au niveau de Laâyoune mais aussi dans les régions sahariennes, étant donné la notoriété de cet ancien commis de l’Etat.
Il était quatre heures du matin, lorsque la femme du gardien du caïd Mohamed Lamine Baba, chef de cercle à la retraite, fut réveillée par un bruit de casse dans la cuisine attenante à la chambre des domestiques où dormaient le gardien, son épouse et leurs trois enfants. Elle secoua son mari pour le réveiller. Ce dernier ne s’est pas donné la peine d’aller vérifier, croyant que le bruit était provoqué par l’un des habitants de la villa. Le cambrioleur, un jeune de 20 ans, natif d’Oujda, apprendra-t-on plus tard, était sous l’effet de psychotropes. Ayant entendu le bruit du gardien et son épouse, il observa un moment de silence.
Le gardien qui l’épiait à travers la porte entrebâillée de sa chambre le laissa avancer vers celle-ci pour lui sauter dessus dès qu’il était à sa portée.  Une lutte acharnée s’engagea entre les deux hommes. Cette lutte se termina à l’avantage du gardien qui, aidé de son épouse, parvint à ligoter le cambrioleur qui, bien que sérieusement amoché,  avait réussi à asséner un coup de machette au gardien.
En attendant l’arrivée des secours qui, comme d’habitude, dans ce genre de situation, avaient tardé, le cambrioleur a réussi à défaire les cordes avec lesquelles il était ligoté et s’emparant du fils du gardien, il s’est jeté sur le poignard pour le mettre sous la tempe du garçon, âgé de 11 ans, menaçant de le tuer si on ne lui ouvrait pas la porte.
Une autre lutte s’engagea, ce qui permit de libérer l’enfant.
Les agents de la Protection civile et des policiers finirent par arriver. On transporta les deux hommes vers l’hôpital où ils reçurent les soins nécessaires.
Deux jours après, alors que son état s’était amélioré, le cambrioleur se pavanait dans les rues de la ville à la recherche de nouvelles victimes.
Aucun procès-verbal n’avait été établi par les éléments de la brigade de police qui l’ont envoyé à l’hôpital. Or, la logique voulait que le criminel qui avait agressé chez eux de paisibles citoyens blessant un autre et prenant un autre en  otage, soit entendu par le procureur. Le gardien avait un certificat médical d’incapacité.
Au moment des faits, le chef de famille était absent. Aussitôt averti, il prit l’avion pour débarquer à Laâyoune. Ayant appris que le criminel qui s’était attaqué à son domicile, n’a même pas été interrogé et qu’aucun procès-verbal n’avait été établi, il remua ciel et terre pour savoir les raisons de cette impunité. A la PJ, on lui avait dit que le criminel était en état d’ébriété et qu’on n’avait pas pris la peine de le poursuivre. Ce qui suppose que si vous avez une dent contre quelqu’un, vous pouvez le tuer et prétendre être sous l’effet de l’alcool ou tout autre produit soûlant.
Un responsable de ce même service lui aurait même indiqué que de toute façon, le malheureux cambrioleur avait été malmené et qu’il aurait pu mourir des suites des coups reçus. Mais est-ce que cela justifie qu’on le laisse libre sitôt rétabli ? Cette façon de traiter ce genre d’affaires  ne répond à aucune loi si ce n’est celle de la jungle. Ne risque-t-elle pas d’encourager des malfaiteurs dans leur sale besogne, ouvrant la voie à la vendetta ? Lors de sa dernière session, le conseil municipal avait voulu interroger les responsables de la police à ce sujet, mais aucun élément de la police n’a voulu y assister.


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