La dernière réaction du Polisario à la main tendue par le Maroc pour permettre à l’ensemble des pays maghrébins de s’engager plus résolument dans le sens de l’Histoire en atteste d’une manière on ne peut plus claire.
La volonté du Royaume d’œuvrer pour créer des « conditions propices pour assurer un succès du 5ème round » des négociations de Manhasset et de leur permettre ainsi de sortir de l’impasse, a été, en effet, qualifiée par le Polisario d’«obstacle » qui « entrave la construction du Maghreb arabe, la cohésion, la paix et la stabilité dans la région ».
A nous en tenir à pareil raisonnement, les souffrances que nos compatriotes endurent en territoire algérien et la volonté des dirigeants de ce pays de continuer à tourner le dos à toute initiative favorable au progrès et au bien-être de nos peuples, constituent une voie toute indiquée pour bâtir l’unité maghrébine sur des bases les plus solides et les plus pérennes.
Pour des tortionnaires de l’acabit des rédacteurs du communiqué du Polisario, nulle liberté d’édifier un quelconque avenir commun ne vaut, en effet, celle imposée par la force et les vexations qu’ils infligent, sous le regard bienveillant et avec la complicité active de leurs hôtes algériens, à nos compatriotes des camps de Tindouf.
A preuve, chaque fois que le Maroc cherche à «dégeler» ses relations avec ses voisins algériens, ces derniers montent au créneau et déclarent à qui veut les entendre qu’il n’y aura pas de normalisation et pas d’ouverture de la frontière tant que l’affaire du Sahara ne sera pas réglée. Mais, comme l’a précisé Taieb Fassi Fihri dans une récente déclaration à l’AFP, «quand on leur parle du règlement » de cette question « sur la base du réalisme et du compromis, ils sont dans la rigidité». Et ils le font savoir directement, via leurs canaux officiels ou indirectement par Polisario interposé.
« La voix de son maître », ne sied désormais plus à Pathé Marconi, mais aux argousins de Tindouf.