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La qualité des produits : Rapport de la DEPF sur la compétitivité hors prix des

Mardi 3 Novembre 2015

Selon l'analyse des données du commerce extérieur, la concurrence qualitative a commencé, à partir de 2008, à gagner en importance contrairement à l’année 2002 où la majorité des exportations marocaines (soit plus de 70%), se situait en concurrence prix. C’est ce que vient de faire ressortir la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des Finances, dans son rapport intitulé "Compétitivité hors prix des exportations marocaines : esquisse de la qualité des produits des secteurs phares".
Et de mettre en exergue, ainsi, que devant leur performance à leur compétitivité qualité, la part des exportations marocaines a atteint 41,5% en 2014 notant que celles qui présentent un désavantage en termes de qualités, demeurent faibles oscillant entre 3 % et 7,6% sur la période 1998-2014. La DEPF indique, dans ce cadre, que la part des exportations présentant un positionnement prix déficient est passée de 7,2 % en 1998 à 20,8 % en 2014.
Par ailleurs, la même source fait savoir que les gains en compétitivité qualité peuvent être expliqués par la mise en place d'une série de plans sectoriels, qui s'inscrivent dans une double logique de modernisation de secteurs traditionnels à l'instar de l'agriculture, de la pêche et des mines, et de développement de secteurs innovants tels que les énergies renouvelables, la logistique, l'industrie automobile et l'aéronautique.
Et de préciser que le pacte pour l’émergence industrielle à travers ses deux phases a permis, en particulier, de développer les exportations des secteurs traditionnels où le Maroc a un certain avantage compétitif tels que le textile et l’agroalimentaire, et de faire apparaître de nouveaux secteurs comme l’aéronautique et l’automobile. Globalement, ajoute-t-on, les évolutions récentes tendent à confirmer la montée en gamme des exportations marocaines, comme l'illustre justement la progression des exportations de l'automobile, qui est devenue le premier moteur à l'export, devant les phosphates. L’on signale, en effet, du côté de la DEPF que la contribution des secteurs industriels aux exportations marque un changement dans le modèle de croissance du Royaume.
Le document fait également état, pour ce qui est de l'analyse des résultats relatifs au secteur agricole du Maroc, d’une part élevée de biens agricoles en concurrence qualitative (53 %). De même, il explique que 36 % des exportations globales du secteur agricole doivent leurs performances à la compétitivité de leurs prix, alors que les exportations qui affichent un positionnement prix déficient représentent près de 8 % des exportations globales des produits agricoles.
En outre, les analyses des résultats pour le secteur agricole d’un échantillon de pays concurrents et de groupes de produits montrent que l’Espagne, le Maroc et le Mexique se distinguent par la qualité de leurs exportations en légumes frais réfrigérés ou congelés dévoilant que sur les produits maraîchers, le pays présente de nets avantages comparatifs notamment sur la tomate. «La filière des tomates au Maroc bénéficie d’un important professionnalisme à travers une traçabilité effective et un système de management qualité, d’une intégration verticale entre grandes exploitations de serre et grands exportateurs et de la proximité géographique avec le marché de l’Union européenne», indique-t-on signalant, à ce titre, que le Mexique est le premier exportateur mondial de la tomate, avec une part de près de 20,7% des exportations mondiales en 2012, suivi par l’Espagne avec une part de 14,6%.
Et de relever qu’en ce qui concerne les fruits frais ou secs, l’Espagne offre des produits fortement compétitifs de par leur bonne qualité alors que les performances du Maroc sont liées à la compétitivité de ses prix poursuivant que les exportations marocaines d’agrumes ont enregistré, au cours de ces dernières années, une dégradation de leur qualité expliquée par le vieillissement des vergers.
Aussi, l’on fait remarquer qu’en matière de graisses et huiles végétales, les exportations marocaines présentent un positionnement prix déficient expliquant que ce sont le faible niveau technologique conjugué à la dépréciation de la qualité de la matière première, en raison des mauvaises conditions de sa manutention, qui génèrent des huiles non conformes aux standards internationaux. De même, l’absence de contrôle de la qualité au niveau des unités de transformation traditionnelles affecte négativement la qualité des huiles produites, ajoute-t-on.
S’agissant des exportations des poissons, l’on rapporte que le Maroc se distingue par la compétitivité de ses prix précisant que le Royaume est classé 18ème à l'échelle internationale, selon la FAO, avec une production halieutique qui s’élève à un million de tonnes. «Ce record est dû à une seule espèce, la sardine, dont le Maroc est à la fois le premier producteur et exportateur à l'échelle mondiale», tient-on à signaler.
Le rapport met en relief aussi qu’en ce qui concerne le secteur des industries extractives, près de 56 % des exportations disposent d'un avantage prix, tandis que 31 % des exportations du secteur ont un positionnement prix déficient ajoutant que 11 % des exportations des produits du secteur doivent leur performance principalement à leur qualité.
Cette même source indique également que les exportations des produits chimiques disposent, pour leur part,  majoritairement (soit 89,1 %) d'un avantage de qualité précisant que 4 % seulement de ces exportations ont un positionnement qualité déficient et que 3 % ont un positionnement prix déficient. En détail, ces exportations des produits chimiques marocains sont dominées par les engrais (56%) et des produits chimiques inorganiques et sels halogènes (36%). 
S’agissant du secteur des vêtements, la même source montre que 52 % des exportations du secteur disposent d'un avantage qualité, et 45 % des exportations doivent leur performance à leurs prix notant que pour les sept groupes de produits étudiés, la Chine et la Turquie se distinguent par une compétitivité prix de leurs exportations.
 

Meys.B

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