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La production céréalière en forte baisse

Léger recul de la valeur ajoutée du secteur agricole au titre des cinq premiers mois de l’année

Mardi 30 Juillet 2019

Au terme des cinq premiers mois de l’année 2019, la production céréalière a enregistré une importante baisse, contribuant à un léger recul de la valeur ajoutée du secteur agricole.
«La production céréalière de la campagne agricole 2018-2019 est estimée à 61 millions de quintaux, en retrait de 40,5% par rapport à la campagne précédente», a relevé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Selon ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances, cet important recul est imputable à la mauvaise répartition temporelle des précipitations avec un volume pluviométrique en repli de 23%.
En détail, «le rendement céréalier moyen se serait établi à 13 quintaux par hectare, en baisse de 43% par rapport à la campagne 2017/2018. La production serait répartie à hauteur de 35 millions de quintaux de blé tendre, 13,3 millions de quintaux de blé dur et 12,5 millions de quintaux d’orge», a indiqué la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de juillet (N°269).
Au niveau mondial, rappelons que les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) établissent la production mondiale de céréales en 2019 à 2,685 milliards de tonnes, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2018. 
D’après l’agence onusienne, «cette croissance en glissement annuel est essentiellement imputable à la hausse de la production de blé, qui devrait s’établir, selon les prévisions actuelles, à près de 771 millions de tonnes, soit une hausse de 5,6 pour cent par rapport au niveau de l’année dernière». 
Dans un rapport publié en début de mois, la FAO avait indiqué que la production mondiale de céréales secondaires en 2019 devrait s’établir à 1,398 milliard de tonnes. L’agence avait alors indiqué que ses prévisions concernant ces aliments sont en léger recul par rapport à 2018, en raison de la baisse de la production mondiale de maïs qui devrait contrebalancer largement la hausse de la production d’orge. 
S’agissant de la baisse importante de la production céréalière observée au Maroc, il est à préciser que celle-ci a été atténuée par le bon comportement des autres filières agricoles qui devraient connaître une évolution favorable notamment pour les secteurs d’arboriculture fruitière, d’élevage et parcours. 
Cette évolution concerne aussi la betterave à sucre et la canne à sucre dont les rendements prévisionnels sont respectivement de l’ordre de 70 tonnes par hectare et  68 tonnes par hectare.
Soulignons que la DEPF prévoit également de bonnes perspectives pour la production des olives, des agrumes et du palmier dattier, entre autres.
Il est à noter qu’au terme des cinq premiers mois de 2019, les exportations du secteur agricole et agroalimentaire se sont consolidées, en valeur, de 4,9%, à plus de 30,5 milliards de dirhams.
Elles ont été «portées par l’augmentation de la valeur des expéditions de l’industrie alimentaire de 5,4%, conjuguée à celle du secteur de l’agriculture, sylviculture et chasse de 4,3%», selon la DEPF qui précise, par ailleurs, que le gouvernement a procédé le 26 juin dernier au lancement de l’opération pilote de melkisation à titre gracieux. 
Cette opération pilote, destinée aux ayants droit de près de 67.000 hectares de terres collectives situées dans les périmètres d’irrigation du Gharb et du Haouz, est appuyée par Millennium Challenge Corporation dans le cadre de l’activité «Foncier rural».
Dotée d’une enveloppe budgétaire de 33 millions de dollars, cette activité relève du programme de coopération «Compact II».
 

​Le CMC table sur une croissance économique de 4,6% en 2020


La croissance économique nationale devrait se situer à 4,6% en 2020, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans le 314ème numéro de sa publication mensuelle "Maroc conjoncture".
 "Les performances de l'économie marocaine, qui se profilent en perspective pour 2020, semblent largement prometteuses en regard avec les résultats ténus enregistrés durant l'année en cours. 
Les différentes configurations pressenties pour cette dynamique convergent vers un relèvement du taux de croissance à un niveau atteignant 4,6%, et ce indépendamment des hypothèses retenues aussi bien pour l’environnement international que pour les principaux déterminants de l'économie nationale", souligne le CMC dans ce numéro intitulé "Conjoncture économique: Contraintes et opportunités".
La publication revient également sur l'opinion des ménages marocains à propos de la situation économique, citant à cet effet l'indice de confiance des ménages (ICM), élaboré par le Haut-commissariat au plan (HCP), rapporte la MAP. 
Expliquant que cet indice est calculé grâce à une technique appropriée tenant compte de l'évolution concomitante de plusieurs variables comme le niveau de vie passé et futur au Maroc, la situation financière personnelle passée et future, le chômage, l'opportunité de faire des achats importants, la capacité d'épargne actuelle et future des ménages, le CMC relève que l'analyse de l'ICM montre que la confiance des ménages s'est dégradée entre le premier trimestre 2018 et le T1-2019.
Par ailleurs, "Maroc Conjoncture" jette la lumière sur les crédits bancaires, dont l'encours a atteint 872 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai dernier, soit une hausse de 4,4% en glissement annuel.
"Certes, cette progression est nettement supérieure à celle relevée un an plus tôt où elle n'a guère dépassé les 2,6%, mais elle reste très en deçà des rythmes de progression compatibles avec une conjoncture porteuse", fait remarquer le CMC, ajoutant que ce rythme consolidé cache de profondes disparités selon les branches d’activité ou l’objet des crédits bancaires.
La publication porte aussi sur d'autres axes, notamment l'évolution de la croissance mondiale, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ainsi que l'efficacité des mécanismes de concurrence sur le marché des carburants.

Alain Bouithy

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