La culture des droits de l’Homme en milieu scolaire, l’affaire de tous

La promotion de la culture des droits de l’Homme dans le milieu scolaire passe inéluctablement par l’implication de l’ensemble des acteurs et sur la base d’une feuille de route qui définit les objectifs visés, a affirmé récemment à Mohammedia Soumicha Riaha, présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme Casablanca-Settat.

Intervenant lors d’une rencontre sur l’activation des clubs de l’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’Homme, elle a souligné que le changement des pratiques et des réflexes en matière de droits de l’Homme ne peut se produire sans une réelle implication de tous les acteurs, entre autres, le corps des enseignants, les associatifs, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes.  Car, a-t-elle estimé, la consécration des valeurs des droits de l’Homme dans le milieu scolaire ne se résume pas à des leçons mais elle est plutôt et surtout une question d’appropriation et d’intériorisation des instruments de droits de l’Homme. 

Tout en se disant consciente des contraintes persistantes sur le chemin de la promotion des droits de l’Homme dans le milieu scolaire puisqu’elle a enseigné plus de 20 ans, Mme Riaha a noté que ce genre de rencontres est l’occasion de soulever les problématiques et de concevoir ensemble des recommandations pouvant déboucher sur un programme d’action ciblé.

Un programme sur la base des recommandations issues des différentes rencontres avec le corps des enseignants, les acteurs associatifs, les élèves et leurs parents mais aussi sur la base des suggestions qui seront confinées dans un rapport regroupant les questionnaires distribués par la commission à l’ensemble des établissements scolaires relevant de la région qui compte trois académies et 16 délégations du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle.

Tout en évoquant les principales missions des commissions régionales présentes dans 13 régions du Royaume, à savoir la protection des droits de l’Homme, la promotion de la culture et l’enrichissement du débat en la matière, elle a assuré que sa commission s’attellera à la tâche en procédant à un diagnostic réel de l’état des lieux et en assurant la formation des formateurs dans le domaine des droits de l’Homme et ce, en concertation avec l’ensemble des intervenants et aussi malgré l’étendue de la superficie géographique de la région. 

Dans cette démarche, elle n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’intérêt que porte cette commission aux élèves souffrant de handicap, annonçant dans la foulée l’organisation prochaine d’une manifestation dédiée à l’écoute des autistes. 

L’occasion pour le délégué du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle à Mohammedia, Mustapha Jermouni, de saluer cet engagement, incitant le corps des enseignants, les acteurs associatifs et les associations de parents d’élèves à s’impliquer réellement dans cette œuvre destinée à la promotion des droits de l’Homme qui a autant d’importance que les autres problématiques posées dans le système pédagogique, a-t-il relevé, saluant les efforts des enseignants sur ce registre et aussi l’intérêt que portent les associations des parents d’élèves à la question. 

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de deux conventions, l’une signée en décembre 2013 entre le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et une autre engageant la Commission régionale des droits de l’Homme Casablanca-Settat et l’Académie régionale du Grand Casablanca.