Les perspectives économiques nationales ne sont pas prometteuses. L’année 2009 a été relativement sauvée par une pluviométrie abondante qui a favorisé une récolte céréalière exceptionnelle. C’est l’agriculture qui a rendu également possible l’amélioration du taux de croissance qui devrait atteindre 5,3% contre 2,4% en 2010. Premier enseignement à tirer: ce n’est que l’année prochaine que l’économie nationale ressentira réellement les effets dévastateurs de la crise financière et économique mondiale. Laquelle crise a été aggravée par des facteurs internes moins encourageants, notamment la faiblesse qualitative et quantitative de la production nationale, l’absence d’une politique économique de l’Etat orientée vers la créativité, la libre initiative, l’incitation à l’innovation... En somme, l’Etat opère toujours avec des outils archaïques qui détruisent plus qu’ils ne construisent.
Certes, de grands chantiers structurants ont été lancés, dont Tanger-Med, quelques projets du Plan Azur ainsi que la construction de tronçons d’autoroutes devant relier Tanger à Agadir. Toutefois, des villes et des régions continuent à broyer du noir, et dans l’incapacité de comprendre cette orientation publique et surtout de savoir comment la rectifier en faveur du développement économique et humain global.
Il faut le dire, cependant, le développement nécessite un diagnostic exhaustif, des scénarios audacieux ainsi qu’une implication réelle des acteurs et opérateurs économiques pour la mise à exécution des plans et programmes élaborés. Et l’Etat dans tout cela ? C’est lui qui rassure par les mesures prises au niveau légal, fiscal et financier. Il supervise aussi, suggère des plans de sortie de crise et intervient là où la crise est fortement ressentie.