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La Women’s Tribune tient sa 5ème édition à EssaouiraPour que la femme marocaine ne rate pas le train de la régionalisation MAP
Mardi 6 Mai 2014
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Une pléiade de personnalités politiques et économique et d’acteurs associatifs du Maroc et d’ailleurs étaient en conclave, vendredi et samedi à Essaouira, pour débattre, à travers une série de tables rondes, de la place que la femme marocaine est appelée à occuper dans la vie politique dans le sillage des énormes mutations que connait le Maroc, notamment le projet de régionalisation. D’emblée, les participants ont dressé le constat, entériné par plusieurs études, que la situation des femmes dans le monde arabe et en Afrique est un handicap au développement et que, dans un contexte de régionalisation, qui s’impose comme une impérative politique et un vecteur de développement, il est primordial de prendre des mesures réelles, concrètes et coercitives pour instaurer l’égalité des genres et s’aligner sur l’évolution internationale en la matière. A cet égard, certains intervenants ont estimé que la société est prête pour adopter le principe de parité, à en croire l’importance de l’activité féminine, la présence considérable de la femme dans plusieurs institutions nationales et le dispositif juridique et les mesures adoptées dans le but d’instaurer l’égalité hommes-femmes et lutter contre les différentes formes de violence à l’égard des femmes. Dans le même sillage, d’autres participants estiment que la réussite même du projet de régionalisation est étroitement liée à l’émancipation de la femme, vu que parmi les objectifs de ce système de gouvernance territoriale, figurent la volonté de mobiliser l’ensemble des ressources de la nation et l’implication directe du citoyen dans la gestion de la chose publique, ajoutant que dans cette perspective, les régions auront tout à gagner en s’appuyant sur toutes leurs forces humaines, masculines et féminines, pour affronter les défis qui se profilent. Mais une réflexion fructueuse sur cette question passe, logiquement, par une présentation détaillée du nouveau modèle marocain de régionalisation. A cet effet, un panel composé du conseiller de SM le Roi et président de la commission consultative de la régionalisation, Omar Azziman, ainsi que de Nadia Bernoussi, professeur de droit constitutionnel, Sabah Chraibi, juriste et Ali Bouabid, chercheur, a mis en avant les facteurs qui ont rendu nécessaire l’adoption d’un nouveau mode de gouvernance territoriale, les grands principes de ce modèle liés, entre autres, à l’unité de l’Etat, la solidarité territoriale et la progressivité et la gradualité du processus de mise en œuvre, les perspectives qu’offre ce projet ambitieux, mais aussi les questions que soulève son application. Le point a, ainsi, été mis sur les questions que pose cette régionalisation au niveau du découpage territorial, qui devrait prendre en compte la mise en place d’entités économiquement viables et culturellement homogènes, de la disparité entre les régions et des moyens et des cadres nécessaires au niveau régional pour mener à bon port ce chantier et lui assurer toutes les conditions de réussite. Dans ce sens, l’universitaire, historien et politologue Hassan Aourid souligne, dans une déclaration à la MAP, que «malgré les résultats importants réalisés au niveau du chantier de la régionalisation, il faut patienter au vu des choix qui engagent l’Etat et la société, en plus des questions posées par la répartition territoriale». «Il faut établir un équilibre entre la régionalisation, qui est un outil de développement et un cadre pour promouvoir les particularités culturelles, et les exigences de l’unité de l’Etat et du devoir de solidarité, tout en veillant à la mise en œuvre progressive de ce projet, afin de permettre aux acteurs locaux de s’acclimater avec ce nouveau système «, a-t-il indiqué. Evoquer la régionalisation comme l’un des grands chantiers de réforme que connait le Maroc ne pouvait que conduire les conférenciers à aborder le sujet de la nouvelle constitution qui, selon certains intervenants, lance un processus constituant qui ne prendra effectivement fin qu’après l’adoption des lois organiques nécessaires à la mise en œuvre de ce texte suprême. Dans ce sens, les panelistes, ont regretté la lenteur de la mise en œuvre du projet de régionalisation et des dispositions de la constitution, notamment celles relatives à la mise en place d’un Conseil pour la parité, ainsi que les écarts qui existent entre les ambitions exprimées par la législation et la réalité sur le terrain, notamment au niveau des acquis réalisés par la femme et qui peinent, selon eux, à se concrétiser. Dans un registre plus concret, la lumière a été jetée sur le développement des infrastructures éducatives, sanitaires et sportives comme maillage au service des femmes. Mais plutôt que les infrastructures, le débat s’est orienté vers la nécessité d’accorder l’intérêt qu’il faut à l’élément humain chargé de gérer ces établissements afin de permettre d’atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été créés, tout en insistant sur la nécessité d’adopter une approche genre au niveau de la conception de ce type de projets, de manière à faciliter l’accès de la gente féminine à ces services. La présence de la femme dans la vie politique étant au centre de ce Forum, les partis politiques ont été particulièrement questionnés sur la participation terne de la gente féminine dans la prise de décision et dans les échéances électorales. Dans ce cadre, une table ronde a réuni les représentants de plusieurs formations politiques marocaines, qui étaient unanimes à plaider en faveur d’une adhésion massive des femmes aux partis politiques comme moyen de faire valoir leurs droits et forcer le changement de l’intérieur, dans la perspective d’un rôle plus important dans la gestion de la chose publique. Dans ce cadre, et eu égard au calendrier politique marqué par l’échéance électorale de 2015, des recommandations ont été formulées au terme de trois ateliers sur les modalités de participation des femmes à la nouvelle régionalisation, en vue d’initier une action concrète, en partenariat avec les partis politiques, visant à renforcer la présence féminine lors des prochaines élections.
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