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Les répercussions de la crise sur le secteur touristique sont importantes, l’évolution des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés au mois de février 2009 affiche un sérieux recul de 10%. Hormis quelques destinations, Fès (+14%) et Meknès (+8%), Marrakech, Agadir, Casablanca, Ouarzazate, Tanger et Rabat ont enregistré respectivement des baisses de leurs nuitées (-18%, -1%, -4%, -31%, -11% et -18%) ; des résultats dus essentiellement au recul des marchés émetteurs habituels : la France (-9%), le Royaume-Uni (-31%), l’Allemagne (-2%), l’Espagne (-11%), l’Italie (-5%) et la Belgique (-17%). Les nuitées générées par le marché national ont connu à leur tour une baisse de -2%. Lors de leurs Conseils d’administration, la FNT et la FNIH ont fait une lecture critique de la situation ; l’objectif est d’entreprendre des actions de relance et de s’adapter aux nouvelles réalités pour garder un niveau de compétitivité respectable. C’est dans cette optique qu’un baromètre de conjoncture a été mis en place pour suivre l’évolution de la crise et évaluer son impact sur le secteur.
Pour permettre aux décideurs du métier de rationaliser leur stratégie, une étude a été réalisée auprès de 2820 entreprises touristiques marocaines (400 agences de voyages, 1415 hôtels et 1005 restaurants). 55% des entreprises auditées (1561) sont déficitaires, 38% (1062) sont bénéficiaires et 7% (197) affichent un résultat négatif.
Les CA de la FNT et de la FNIH ont passé en revue les contributions fiscales des entreprises touristiques et leur impact sur l’économie nationale. Les opérateurs s’attendent à un écho favorable surtout que les 2% consentis par l’Etat depuis des années (soit 482 MDH en 2008) ne cadrent ni avec la période de crise actuelle ni avec les attentes des professionnels qui visent l’amélioration des prestations et parient sur l’engagement de l’Etat à les accompagner effectivement dans cette vision. Les opérateurs du tourisme supportent une charge fiscale située à 12.8% de leur chiffre d’affaires alors que le secteur ne bénéficie que de trois dérogations, représentant une dépense fiscale de 2% des dépenses globales ; d’où l’appel à une fiscalité plus souple favorisant le développement de l’investissement touristique en ces temps de crise.
Le secteur est touché de plein fouet par la crise économique, la restructuration nécessitera sans nul doute beaucoup d’efforts de la part des professionnels et de l’Etat qui doit reconsidérer les avantages accordés au secteur, d’autant plus que le Maroc reste l’une des destinations les plus sûres du pourtour méditerranéen.