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Les capacités de production de plastique de la Corée du Sud, les quatrièmes du monde derrière celles de la Chine, des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite, s'élèvent à 19,92 millions de tonnes par an, soit 5% du total mondial, selon Greenpeace. La production de plastique dans le pays génère 99,93 millions de tonnes d'émissions de CO2, pratiquement autant que tout le secteur du transport sud-coréen.
Cette étude a été publiée alors que s'est ouverte le 25 novembre à Busan la cinquième et en principe dernière session du comité de l'ONU sur la pollution plastique (INC-5), chargé de rédiger un traité mondial pour mettre fin à ce phénomène.
Les 175 pays participant à cette réunion sont divisés, entre ceux qui souhaitent une formulation stricte pour réduire la production de plastique, et la plupart des pays producteurs de pétrole qui préfèrent des objectifs peu contraignants.
"La Corée du Sud, qui accueille les négociations sur la pollution plastique, est en fait un leader dans ce domaine", a déclaré l'auteur de l'étude de Greenpeace, Daniel Read, lors d'une conférence de presse à Séoul. "En tant que président de l'INC-5, le gouvernement coréen a l'obligation de montrer l'exemple."
Il a appelé Séoul à "mettre en place des objectifs légalement contraignants pour l'industrie pétrochimique" afin de "contribuer à la réduction de polymères plastiques primaires dans le monde d'au moins 75% d'ici 2040 par rapport au niveau de 2019".
L'étude pointe également du doigt Taïwan et le Japon, dont les capacités de production sont respectivement de 13,04 et 9,02 millions de tonnes par an. Avec la Corée du Sud, les trois pays produisent 11% du plastique mondial.
Une autre association écologiste, Green Korea United, a critiqué "l'attitude passive" du gouvernement sud-coréen lors des négociations sur le plastique, et "le recul constant des réglementations sur les plastiques à usage unique" dans le pays.
La Corée du Sud a adopté en 2022 une réglementation punissant d'une amende de jusqu'à 3 millions de wons (2.000 euros) les commerces ou restaurants utilisant des sacs, des pailles ou des couverts en plastique à usage unique. Mais un an plus tard, le gouvernement a finalement renoncé à sanctionner les contrevenants.