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Après avoir donné un aperçu historique sur la question, Hassan Boukantar a déclaré que le Maroc, depuis avril 2007, est devenu fort présent au niveau de la diplomatie. Ainsi, il est le seul à présenter une proposition à valeur démocratique, à savoir le projet de l’autonomie du Sahara. Il a rappelé que des projets semblables existent au Québec, en Andalousie, en Corse, entre autres. Pour le professeur du droit international, cette proposition permet aux citoyens d’exercer leur pouvoir de gestion démocratique de leurs territoires, tout en préservant l’unité territoriale du pays, dans un monde marqué par des regroupements géopolitiques. Par ailleurs, il a assuré que la balkanisation ne peut servir que des forces impérialistes. Il a ajouté que la création d’un Etat faible dans une région menacée par de multiples dangers tels qu’Al Qaïda, ne fera que compliquer les choses et maintiendra la présence de l’Algérie dans ces mêmes territoires. Par ailleurs, il a fait savoir que la proposition marocaine commence à avoir des échos favorables dans le monde entier puisqu’il s’agit d’une approche respectant l’esprit de la démocratie.
Hassan Boukantar a également indiqué que la diplomatie parallèle et populaire est nécessaire pour renforcer cette cause. Ainsi, il a appelé à la création d’une cellule au sein du ministère des Affaires étrangères pour la coordination avec les partis politiques et organisations de la société civile afin d’arriver à une complémentarité. L’orateur a également critiqué les réactions de certains groupes parlementaires et les a jugées de « folkloriques ». Dans ce sens, il a prôné la mise en place de commissions parlementaires fortes, avec des experts et des outils de travail efficaces pour approcher cette question. En outre, il a affirmé que les médias devraient bénéficier d’une large liberté d’initiative lors du traitement de la question du Sahara, tout en adoptant le professionnalisme et la déontologie.
En fin de son intervention, Hassan Boukantar a rassuré les jeunes en affirmant que le Sahara ne connaîtra en aucun cas le même sort que le Soudan, du fait qu’il y a aujourd’hui une unanimité de la classe politique marocaine autour de sa marocanité. De ce fait, il a appelé au renforcement de la diplomatie marocaine dans un conflit qui risque de durer longtemps.
L’intervention de Montassir Sakhi a porté sur la diplomatie parallèle et son rôle majeur dans le conflit du Sahara. Dans ce cadre, le jeune Ittihadi a présenté un document intitulé «Vers une solution populaire et démocratique du conflit de Sahara ». Ce document est un rapport détaillé sur la participation de la délégation marocaine au Festival international des jeunes démocrates qui s’est tenu à Pretoria, en décembre dernier. Il a annoncé que l’objectif de ce document est de relever les failles de la diplomatie marocaine et d’inciter les partis politiques et organisations des jeunes à mieux participer pour mettre fin à un conflit artificiel. Il a affirmé que l’Etat ne veut pas encore faire confiance aux jeunes, d’autant qu’à Pretoria « les jeunes n’avaient pas toute la liberté de s’exprimer alors qu’ils ont été encadrés par le gouvernement ». En outre, il a souligné que le Polisario décline une pléthore de thèses hétérogènes. « Lors du festival organisé en Afrique du Sud, nous avons rencontré des jeunes Sahraouis séparatistes de l’intérieur du Maroc (Laâyoune, Boujdour, Dakhla…). Il y a également parmi eux des soldats habillés en civils ; d’autres acceptent le dialogue (notamment ceux qui ont poursuivi leurs études au Maroc), et des groupes ne croient qu’au longage des armes et de la violence. Il y a aussi ceux qui sacralisent le Polisario, et d’autres qui estiment qu' s’agit d’un parti politique qui les représente seulement », a-t-il déclaré. Il a ajouté que « certains jeunes acceptent la solution de l’autonomie du Sahara et d’autres s’interrogent sur la possibilité d’une autonomie démocratique dans un Maroc qui n’a pas encore achevé la construction de sa jeune démocratie ». Il a en outre souligné que des jeunes Sahraouis séparatistes respectent le peuple marocain et les organisations politiques qui militent pour le changement et la démocratie. « Certains d’entre eux ont adopté les idéaux séparatistes partant du principe de l’identité sahraouie, et d’autres à cause de la misère, de la crise de l’enseignement et de l’absence des conditions de la dignité humaine ». Enfin, le jeune Ittihadi a affirmé que le développement économique réel et loin des règles de l’assistanat et de la rente dans les régions sahraouies, est la seule voie à redonner espoir aux Marocains séparatistes. «Un enseignement public fort et libre, une économie solide permettant une vie digne, la démocratie et la liberté, sont des principes et des bases à même de mettre fin à ce conflit », conclut Montassir Sakhi.