Pendant que sous d’autres cieux, ministres, députés ou autres responsables, la conscience tranquille, sont tout heureux d’avoir mérité quelques petites vacances, chez nous, on s’active comme on peut. On proteste, on fait la sourde oreille, on annule, on condamne, on limoge, ou on este en justice. C’est selon l’humeur du jour. Et c’est toute une vie qui retrouve sa vitesse de croisière. De tracteur, plutôt.
On les voit de là, les jaloux, commenter ce bien inédit limogeage dans le sens d’un drôle de favoritisme ou pour faire plaisir à un ancien collègue.
Ainsi donc, le désormais ex-wali de la toujours ocre Marrakech aurait commis l’imprudence de se mettre sur la voie trop risquée du fameux tracteur. Quoi qu’ils pensent, quoiqu’ils disent, tout cela reste à prouver.
Et puis, de l’inédit il y en aura eu, dans cette histoire. N’a-t-elle pas fait des déclarations trop fracassantes pour une dame de son acabit, l’ex-maire, ou maire en suspens, et dans lesquelles, elle a particulièrement chargé l’ex-wali ?
Que des « ex », alors. Mais Marrakech ne semble pas s’en plaindre outre mesure. Il y a la canicule. Il y a moins de touristes que d’habitude, mais ce n’est bien sûr ni la faute de l’Intérieur, ni celle du PAM.
Un été plus que chaud pour le doux ministre aux fines moustaches. Mais l’acte va beaucoup plus loin que les apparences. A Marrakech, il a doublement sévi. Contre une autorité élue et, quelques jours plus tard, contre une autre désignée. Que veut le peuple ? Surtout si l’on arrive à assurer cet équilibre vital.
A ce rythme, il y en aurait pour tout le monde : à droite comme à gauche. A droite, c’est le PJD qui, pour avoir vu l’un des leurs, « déraper » alors qu’il l’avait fait, dit-il, « en toute bonne foi, s’est infligé l’ire de l’intérieur.
A gauche, c’est le PPS, pour un « dérapage » d’un tout autre genre dû, cette fois-ci, à une députée du « parti du « Livre».
Bref, il faut faire gaffe ! On paraît plus décidé que jamais à tirer sur tout ce qui bouge.