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Cet esprit d’initiative, offrant l’opportunité à des femmes ambitieuses, audacieuses et indépendantes de mettre en œuvre leur créativité et de contribuer au développement économique, se trouve en revanche dépendant de plusieurs facteurs constituant une barrière flottante à l’émancipation de l’entrepreneuriat féminin dans le pays.
En effet, il ressort que le taux d’activité des femmes marocaines aujourd’hui est de 22,2% contre 25,2% en 2002. Le nombre de femmes entrepreneurs, quant à lui, stagne à 10% depuis de nombreuses années, même si elles représentent 41% du marché de PME au Maroc, avec près de 459 millions d’euros de demande d’emprunts et 230.000 entreprises encore non bancarisées, rapporte la MAP.
Cette situation peut être expliquée par de nombreux obstacles qui subsistent encore sur le terrain, constituant ainsi un point de blocage freinant la progression de la démarche entrepreneuriale. Si les entrepreneurs de tous sexes affrontent des obstacles tels que le manque de capital ou de foncier, certaines contraintes touchent spécifiquement les femmes, à l’instar de la discrimination.
De l’avis de Nabiha lyahmouti, chef d’entreprise, “la femme entrepreneur au Maroc reste sous-estimée par rapport à l’homme, surtout auprès des administrations qui peuvent constituer une réelle entrave à la création d’entreprises par les femmes”. S’attendant à ce que la femme entrepreneur ait son plein droit et soutien, Mme lyahmouti, l’une des femmes qui ont pu surmonter toutes les difficultés rencontrées, a confié que l’ambition, le courage et la confiance en soi ont été les principaux déclencheurs de son parcours entrepreneurial.
Mme lyahmouti a précisé qu’au début de sa carrière, elle a dû faire face au “non sérieux des opérateurs, à la lenteur des administrations pour avoir des autorisations ainsi qu’au manque du fonds de roulement...”.
De son côté, la présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), Leila Doukali, a souligné qu’il s’avère nécessaire d’entamer tout un travail pour relancer le taux de l’entrepreneuriat féminin au Maroc et encourager les femmes qui envisagent de réaliser leur projet.
Dans la même veine, diverses études ont en outre dévoilé que les entreprises appartenant aux femmes réalisent en moyenne des bénéfices mensuels inférieurs de 38% aux bénéfices des entreprises appartenant aux hommes.
Divers facteurs sont l’origine de cette sous-performance, à savoir notamment le défaut de financement, les contraintes personnelles, le manque de connaissance et de soutien, le choix du secteur d’activité, les pratiques commerciales ainsi que les problèmes administratifs.
C’est dans ce sens qu’une série de mesures doit être mise en œuvre pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin qui peut se positionner comme étant une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté à travers la création d’emplois et la réduction du chômage qui demeure l’une des préoccupations majeures du pays.
La Journée internationale des femmes, célébrée le 08 mars de chaque année, constitue une occasion pour se pencher sur l’entrepreneuriat féminin, en faisant le point sur les luttes pour les droits des femmes et la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Il s’agit également d’un moment de partage entre les femmes pour leurs réalisations sans égard aux différentes divisions.