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A l’origine de la mobilisation et de l’implication dont fait preuve l’AESVT dans la province d’Azilal, «la combinaison d'un taux de chômage élevé et d'un écosystème fragile, qui en font l'une des provinces où le taux de pauvreté et de précarité demeure encore élevé » d’après le communiqué de l’Association. Certes, si avec un taux de 7%, la région Béni Mellal-Khénifra, dont fait partie la province d’Azilal, n’est pas l’une des plus touchées par le chômage, on ne peut nier la précarité qui y règne, due à son isolement, ainsi qu’à un seuil de pauvreté dépassant les 40%. Sans oublier un taux d’analphabétisme considéré parmi les plus élevés du Royaume (66,90% en milieu rural et 37,30% en milieu urbain). A la lumière de ces éléments, et comme le décrit si bien le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à savoir l'absence de capacités humaines de base et l’existence de handicaps majeurs tels que l'analphabétisme, la malnutrition, la longévité réduite, la mauvaise santé maternelle et enfin la présence de maladies susceptibles être évitées, il paraît évident que le projet initié par l’AESVT représente exactement ce dont a besoin la province d’environ 150.000 habitants. D’autant plus qu’il aspire à réduire l’exode massif en direction des grandes métropoles du pays ce dont souffrent également ces terres montagneuses du Haut Atlas.
Ainsi, c’est un véritable coup de fouet qu’entend donner l’association aux 312 responsables élus, 1530 adhérents, 600 volontaires et 13 salariés permanents et exécutants, à la province d’Azilal. Une volonté qui fait aussi la part belle à la préservation et à la promotion des richesses en ressources naturelles et en eau, notamment le barrage de Bin El Ouidan, dont jouissent ces contrées, comme indiqué toujours via communiqué :«Cette province montagneuse dans sa grande majorité, recèle un gisement considérable de ressources naturelles peu exploitées et parfois mal gérées. Leur préservation et la promotion d’un environnement sain sont devenues une nécessité urgente et imposent aux décideurs et acteurs de la société civile une nouvelle vision et une gestion rationnelle et prospective ».
Déterminée à contribuer à l’édification d’une société moderne et solidaire conformément aux principes et valeurs du développement durable, l’AESVT a posé les premiers jalons dudit projet il y a plus d’une année. En octobre dernier, ont été organisés six ateliers de formation ayant trait à l'économie verte, au tourisme durable, à l'entrepreneuriat, à la gestion financière, à l'accès au financement, mais aussi, aux techniques de vente et au développement et à l'exécution de stratégies de marketing. Mais pas que. Puisqu’en sus de ces cycles de formation, l’AESVT a orchestré une visite d’échange dans la province d’Al Haouz, relevant des communes d’Asni et de Tassa Ouirgane. Enfin, les jeunes bénéficiaires de ce projet vert, en situation de chômage, ont aussi eu la chance d’être coachés et guidés pendant plus de 90 jours, pour affiner et préparer leurs business plans, d’où la création de sept coopératives vertes dans plusieurs domaines, à l’image de la valorisation des déchets et des plantes aromatiques et médicinales, la production de sacs écologiques, l’agroécologie et l’écotourisme.
Pour l’instant, il est difficile de juger ou déterminer avec précision l’impact qu’aura ce projet vert sur la région d’Azilal. Mais, on ne peut que louer cette initiative.