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Mohamed Alami : La position américaine est un coup de poignard dans le dos de l’amitié entre nos deux pays
«J’aimerais bien dire à nos amis américains que le Maroc n’accepte pas l’amalgame entre la question des droits de l’Homme et un conflit artificiel. Les Américains doivent savoir que la tentative de dénaturer la mission de la MINURSO et d’élargir le cadre de son action pour y inclure la surveillance des droits de l’Homme risque de démanteler des siècles de coopération et de relations bilatérales, et des années de partenariat politique, économique, stratégique et militaire dont le premier bénéficiaire a été les Etats-Unis au détriment du Maroc». Les propos d’Ahmed Zaidi sont on ne peut plus clairs. Celui-ci intervenait lors de la réunion commune des Commissions des affaires étrangères des Chambres des représentants et des conseillers organisée vendredi 19 avril à Rabat pour débattre des dernières actualités de l’affaire du Sahara. Intervenant au nom du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Ahmed Zaidi a souligné que dénaturer la mission de la MINURSO risquerait de détruire l’ensemble du processus onusien et de porter atteinte à tout ce qui a été accumulé via le consensus entre les parties concernées. Ce qui est considéré, selon lui, comme contradictoire avec l’approche onusienne adoptée depuis 1985. Il estime qu’évoquer la question des droits de l’Homme comme motif d’immixtion dans les affaires internes des pays n’est plus acceptable aujourd’hui et que cette approche est devenue obsolète même sur le plan philosophique. «Le Royaume a réussi à accomplir des pas géants dans le domaine des droits de l’Homme et cela grâce à la longue lutte menée par les forces vives et démocratiques du pays qui ont pu accumuler les moyens et les ressources humains capables de préserver les droits de l’Homme comme le stipulent les conventions et les chartes internationales», a-t-il précisé.
Pour Ahmed Zaidi, le pays n’a pas besoin de leçons dans ce domaine d’autant que les organisations onusiennes et la Fondation Kennedy ont brillé par leur silence concernant les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf. «Qu’en est-il de la position des ONG onusiennes et de la Fondation Kennedy concernant la confiscation du droit de mobilité de la population des camps, le transfert des enfants vers Cuba, les détournements des aides humanitaires et l’esclavagisme?», s’est-il interrogé.
Ne faisant nullement dans la dentelle, Ahmed Zaidi estime que la tentative américaine ne doit pas nous perturber ni remettre en cause notre confiance. D’après lui, le temps des redditions des comptes n’a pas encore sonné. «Le pays passe par une phase difficile et la question du Sahara transcende toutes les autres», a-t-il tenu à préciser avant d’ajouter que face à cette situation, les Marocains doivent compter sur eux-mêmes et que la diplomatie nationale doit être intransigeante et plus vigilante sur cette question.
L’intervenant a indiqué également que le Royaume est appelé désormais à accélérer le processus des réformes politiques, sociales et économiques.
Des propos qui seront confirmés par Mohamed Alami, président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, qui n’a pas caché sa surprise à propos de la position américaine considérée comme un coup de poignard dans le dos de l’amitié entre les deux pays. «Que cache cette tentative et pourquoi a-t-elle été prise sans qu’on soit consulté au préalable ?», s’est-il interrogé.
De son côté, Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, a considéré l’élargissement de la mission de la MINURSO, comme une ligne rouge non négociable. «Cette approche est dangereuse, impraticable et injustifiable», a-t-il lancé.
Selon le ministre, le Royaume n’a aucun complexe envers cette question des droits de l’Homme et dispose des mécanismes nécessaires pour surveiller et encourager toute tentative dans ce sens, a-t-il conclu.