L’Agence de développement agricole sur les rails


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Samedi 18 Avril 2009

L’Agence de développement agricole sur les rails
L’aboutissement de toute politique agricole est largement tributaire de ses outils d’exécution et de réalisation. Or, de nombreux obstacles se dressent devant l’agriculture marocaine en raison de la multiplicité des organes d’intervention. Concrètement, elle est régie aussi bien par plusieurs départements, notamment  l’Agriculture, les Finances, l’Intérieur, les Eaux et Forêts. En plus, plusieurs organismes et établissements publics interviennent à des niveaux plus au moins élevés. L’expérience a démontré que ce n’est pas uniquement ce problème qui se pose mais surtout le manque de complémentarité et de coordination qui complique la situation.
C’est, d’ailleurs, pour remédier aux effets néfastes de cette réalité qu’a été créée l’Agence de développement agricole qui a tenu récemment son premier Conseil d’administration. Ce conseil a été consacré à l’adoption de l’organigramme, du plan d’action et du budget de l’établissement au titre de l’année courante.
A cette occasion, l’accent a été mis sur le rôle dévolu à cet organisme qui constitue un maillon essentiel dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, qui a été officialisé lors des premières Assises nationales de l’agriculture.
A rappeler que ce  Plan intervient dans une conjoncture nationale et internationale spéciale marquée par la place qu’occupe la question de la sécurité alimentaire dans les préoccupations de l’ensemble des pays, résultant de l’augmentation de la demande face au recul de l’offre ainsi que de la hausse vertigineuse des prix qui a eu des conséquences négatives sur le pouvoir d’achat.
La pertinence du Plan Maroc Vert émane, d’après un communiqué de la primature, du fait de s’intéresser à un secteur représentant 15 à 20% du PIB et ayant un impact important sur l’essor économique, a-t-il été noté, rappelant le rôle social de cette activité dont dépend 80% de la population rurale et génère 100 mille emplois dans l’agroalimentaire.
Ces considérations, a ajouté la même source, incitent à accorder une plus grande attention à ce secteur pour parvenir, à l’horizon 2020, à faire passer l’apport de l’agriculture au PIB de 70 à 100 milliards de dirhams (MMDH), à créer 1,5 million de nouvelles opportunités d’emploi, à améliorer le revenu agricole, à augmenter le volume des exportations des différentes chaînes de production, en plus du lancement d’une nouvelle vague d’investissements de l’ordre de 10 MMDH par an à travers quelque 1.500 projets.
Eu égard aux objectifs ambitieux fixés par ce Plan, le Premier ministre a appelé à la conjugaison des efforts de l’ensemble des secteurs concernés en vue d’en garantir les conditions de succès, notamment à travers l’appui de l’ADA dans l’accomplissement de sa mission.
Au cours du premier Conseil d’adminstration, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a présenté les grandes lignes du Plan Maroc Vert qui fait office de feuille de route pour l’ADA, sur la base de deux piliers: l’agriculture à haute valeur ajoutée et l’agriculture solidaire.
Le ministre a évoqué les contraintes auxquelles le secteur agricole est confronté, particulièrement les conditions climatiques, la faiblesse du taux de mécanisation, la problématique du foncier. Il a aussi cité les atouts de ce secteur, notamment la compétitivité de certains produits nationaux, la main-d’œuvre et la dynamique du marché national.
Parmi les réalisations accomplies dans le cadre de ce grand chantier, il a fait état de la mise au point de 16 plans agricoles régionaux, la création de l’Office national de sécurité des aliments, la restructuration du ministère de tutelle, la révision des missions et attributions des chambres agricoles, la conclusion de contrats-programmes pour la mise à niveau de certaines chaînes de production et la création de l’Agence de développement agricole.
Pour sa part, le directeur général de l’ADA, Ahmed Hajjaji, a fait un exposé sur le plan d’action de l’Agence qui s’articule autour des 16 plans régionaux avec 1.506 projets d’une valeur globale de quelque 147 MMDH et devant bénéficier à 1,4 million d’agriculteurs.
Ces projets concernent toutes les chaînes de produits et sont répartis entre les céréales, les agrumes, l’olivier, les fruits et légumes, les viandes blanches et les produits laitiers.
A noter que cette réunion s’est déroulée en présence notamment du ministre de l’Economie et des Finances, des présidents des Chambres agricoles de Béni Mellal et Figuig, du directeur de l’Institut national de la recherche agronomique ainsi que des représentants des départements concernés.


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