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«Les ressources pétrolières et gazières de l'Afrique peuvent contribuer à accélérer la sécurité énergétique non seulement du continent, mais aussi du monde entier», ont souligné des conférenciers, notant toutefois que l'Afrique ne peut pas être une destination d'importation des produits raffinés alors qu’elle est dotée de pétrole brut.
Ils ont de même fait constater que tandis que les grandes compagnies pétrolières se retirent du secteur en aval de l'Afrique, il y a eu de nouvelles découvertes de pétrole sur le continent, l'Afrique du Sud ne faisant pas exception.
«Les découvertes importantes de pétrole et de gaz dans les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe +SADC+ sont encourageantes», soutiennent des intervenants, arguant qu’elles renforceront l'énergie et soutiendront d'autres sous-produits, tels que les engrais pour stimuler la production agricole.
Les ressources pétrolières et gazières de l'Afrique, notent-ils, peuvent contribuer à garantir la sécurité énergétique du continent et à stimuler le développement économique régional, grâce au traitement et à la valorisation des produits pétroliers. Relevant que le continent consomme les deux tiers de sa production pétrolière, ils pensent que les tentatives de l'Union européenne de s'éloigner des importations de gaz russe sont une opportunité pour l’Afrique pour accroitre ses exportations de produits pétroliers vers l'Europe.
Les intervenants ont aussi été unanimes à souligner que les produits raffinés importés mettent en péril les économies africaines et les exposent à un approvisionnement peu fiable, arguant qu’ils les obligent à investir dans les infrastructures d'importation et non dans la transformation nationale.
La semaine africaine du pétrole, notent-ils, devrait donc aider le continent à forger des partenariats, aussi bien entre gouvernements que des partenariats public-privé (PPP). «Nous devrions parler d'une seule voix du choix de l'Afrique pour sa voie énergétique, un choix qui respecte la sécurité alimentaire, la faune, la flore et le bien-être économique des Africains», ont-ils déclaré.
Les conférenciers ont de même averti que l'inflation, la croissance lente, la baisse de la productivité, la hausse des taux d'intérêt et la ponction sur les approvisionnements énergétiques mondiaux dans les économies avancées, susceptibles de persister au-delà de 2023, représentent un risque énorme pour les pays en développement.
S’exprimant à cette occasion, le ministre sud-africain des Ressources minérales et de l'Énergie, Gwede Mantashe, a déclaré qu’en tant que signataire de l'Accord de Paris, l'Afrique du Sud s'est engagée dans le programme mondial de décarbonisation.
Il estime, à cet égard, que la transition vers une économie à faibles émissions de carbone doit inclure la sécurité énergétique, le respect des vies humaines et la durabilité, outre la sécurité de l'emploi et la croissance économique.
«La transition d'une forte émission à une faible émission de carbone doit être gérée de manière systématique. Cela doit inclure le soutien et l'utilisation du gaz et des énergies renouvelables, ainsi que d'autres sources d'énergie, tout en réduisant la dépendance excessive de notre pays au charbon», a-t-il soutenu.
Le ministre a ajouté que l'Afrique du Sud, comme d'autres pays, a vu le coût des produits raffinés atteindre des niveaux records, ce qui a obligé le gouvernement à libérer son stock stratégique, renonçant ainsi à des revenus de l'ordre de 750 millions de dollars. Ces développements sont susceptibles de décourager les investissements dans les domaines du pétrole et du gaz, en raison du coût du crédit qui pourrait conduire à une aversion au risque chez les investisseurs, explique-t-il.
Africa Oil Week est une conférence annuelle qui réunit des leaders de l'industrie pétrolière, des chefs de gouvernement, des universitaires et des organisations non gouvernementales pour délibérer sur diverses questions se rapportant au secteur pétrolier et gazier.
La conférence d'une semaine se déroule sous le thème «Croissance durable dans un marché à faible émission de carbone».