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Kamala Harris dénonce les intimidations de Pékin en mer de Chine méridionale


Libé
Mercredi 25 Août 2021

La vice-présidente américaine Kamala Harris a accusé Pékin mardi d'intimidations sur les pays du pourtour de la mer de Chine méridionale, alors que Washington cherche à renforcer ses alliances face à la Chine. Washington veut aussi rassurer ses partenaires devant les inquiétudes d'un repli américain provoquées par le retrait chaotique des troupes américaines d'Afghanistan. "Pékin continue à exercer des pressions, à intimider et avoir des revendications sur l'essentiel de la mer de Chine méridionale", a-t-elle déclaré au deuxième jour d'une visite à Singapour. "Les actes de Pékin continuent à saper l'ordre international basé sur le droit et à menacer la souveraineté des nations". "Les Etats-Unis peuvent diffamer, opprimer et intimider d'autres pays sans en payer le moindre prix", lui a rétorqué un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, en faisant allusion à l'intervention américaine en Afghanistan. "Les Etats-Unis usent toujours du droit pour justifier leur égoïsme et asseoir leur hégémonie", a-t-il estimé devant la presse. Dans son discours à Singapour, la vice-présidente américaine a détaillé les objectifs de politique extérieure de son administration en Asie. "Les Etats-Unis sont unis avec nos alliés et partenaires devant ces menaces", a-t-elle assuré, faisant référence à la Chine. Pékin revendique presque la totalité de la mer de Chine méridionale, une zone maritime aux ressources importantes et par laquelle passe une grande part du commerce mondial. Mais quatre pays d'Asie du Sud-Est, les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei, ainsi que Taïwan, ont des revendications de souveraineté concurrentes sur la zone. Pékin a été accusé de déployer des équipements militaires, dont des lance-missiles, et d'ignorer une décision d'un tribunal international de 2016 qui a jugé sans fondement la plupart de ses revendications historiques. Les tensions se sont aggravées ces derniers mois entre Pékin et les pays contestant ses revendications maritimes. Manille a fait part de sa colère après avoir détecté des centaines de bateaux chinois dansla zone économique exclusive (ZEE) philippine, tandis que la Malaisie a déployé des chasseurs pour intercepter des avions militaires chinois qui ont fait une incursion près de ses côtes. La responsable a aussi voulu apaiser les craintes que les tensions croissantes entre la Chine et les Etats-Unis ne contraignent les pays étroitement liés aux deux puissances économiques à devoir choisir leur camp. "Notre engagement en Asie du Sud-Est et dans l'Indo-Pacifique n'est pas dirigé contre un pays quel qu'il soit, et ne vise pas à forcer quiconque à choisir entre les pays", a-t-elle souligné. La visite de Kamala Harris dans la région succède à celle du chef du Pentagone Lloyd Austin le mois dernier, qui avait aussi sévèrement critiqué les revendications chinoises dans cette zone disputée. Mais la crise en Afghanistan a renforcé les doutes sur la crédibilité du soutien américain pour ses partenaires et jeté une ombre sur la visite en Asie du Sud-Est de Kamala Harris. La vice-présidente américaine a justifié la décision de Joe Biden de retirer les troupes américaines d'Afghanistan, une décision "courageuse et bonne". Elle a répété que les Américains donnaient la priorité à l'évacuation en cours d'étrangers et d'Afghans à l'aéroport de Kaboul. Kamala Harris a aussi annoncé que Washington proposait d'organiser en 2023 la réunion annuelle du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), organisation dont font partie à la fois les Etats-Unis et la Chine. Les relations entre Pékin et Washington se sont envenimées après des différends allant de la cyber-sécurité et la lutte pour la suprématie technologique aux violations des droits de l'Homme à Hong Kong et au Xinjiang. L'administration Biden a continué pour l'essentiel la politique de Trump d'opposition à la Chine, décrivant la puissance asiatique comme son premier défi, avec un ton un peu plus modéré. A Singapour, Kamala Harris a aussi appelé à une meilleure coopération internationale pour renforcer les chaînes d'approvisionnement, au cours d'une rencontre avec des officiels et des dirigeants d'entreprises singapouriens, alors que le déficit de production de microprocesseurs met à mal l'industrie automobile mondiale. La vice-présidente américaine devait poursuivre sa visite et arriver au Vietnam dans la soirée


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