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Insolite : Perché dans un tonneau


Jeudi 23 Janvier 2020

Insolite : Perché dans un tonneau
Faut-il être prêt à tout pour inscrire son nom au livre Guinness des records ? Certainement, a répondu Vernon Kruger, qui entend bien y laisser le sien en... passant plus de deux mois perché dans un tonneau hissé à 25 m du sol.
Bien loin des hurluberlus que l’on peut croiser au fil des pages de l’ouvrage, ce Sud-Africain de 52 ans semble pourtant avoir les pieds bien sur terre. Sous l’eau même, il est plongeur sous-marin professionnel.
Et pourtant. Il y a vingt-deux ans déjà, Vernon Kruger avait établi dans sa même ville de Dullstroom (nord-est) un nouveau record mondial homologué du “plus long séjour (humain) perché dans un tonneau”. 67 jours et 14 minutes.
Le fruit du hasard, se souvient-il, teinté d’un zeste de bravade. “Un jour, j’étais en vacances dans une île et j’ai grimpé sur un palmier. Quelqu’un m’a dit +tu as l’air très à l’aise, pourquoi tu n’essaies pas de battre le record ?”
“Au départ c’était une plaisanterie (...) et puis c’est devenu un défi à relever devant mes amis. Et donc je suis resté perché pendant soixante-sept jours”.
Vingt-deux ans plus tard, Guinness l’a sollicité pour battre son propre record, toujours inviolé.
Le 14 novembre, Vernon Kruger s’est donc fait hélitreuiller dans un tonneau de vin de 500 litres posé au sommet d’un mat de 25 m pour un séjour qu’il savait, par expérience, très spartiate.
“Dormir dans un tonneau n’est pas très facile”, confie-t-il du haut de son inconfortable perchoir. “J’ai des tas de crampes et mal au dos depuis que je suis là-haut. C’est très étroit, je ne peux me reposer qu’en position foetale”.
Comme le philosophe grec Diogène au Ve siècle avant notre ère, selon la mythologie, Vernon Kruger vit dans son tonneau très chichement. Son seul “confort” ? Un trou qui évacue ses besoins naturels sous terre via un tuyau.
Pour tout le reste, il dépend de son équipe d’assistance au sol. “C’est frustrant là-haut parce qu’il y a très peu de choses que je peux faire tout seul”, gromelle-t-il.
Son calvaire volontaire touche presqu’à sa fin. Lundi, il aura battu son propre record.
Mais il compte bien prolonger son calvaire de quelques jours pour en faire profiter les ONG d’aide à l’enfance et aux malades d’épileptie pour lesquelles il recueille des fonds.
Et aussi, un peu, pour garder son nom dans le Guinness.


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