Loin de nous l’idée de dramatiser de manière exagérée ou abusive, ou celle de noircir un tableau qui n’a pas besoin de l’être plus qu’il ne l’est. Force, tout de même, de constater que d’assez louables efforts sont déployés pour lutter contre cette insécurité régnante qui fait de nos rues des lieux à haut risque ou d’une simple balade un exercice téméraire. Mais tant qu’il y a des agressions, tant que ce sentiment d’insécurité persiste, il faut toujours plus d’efforts pour que ce mal soit jugulé au mieux.
Sociologues ou autres chercheurs pourraient déplorer le manque de statistiques précises pour une étude plus conséquente du phénomène et par là même des moyens d’y remédier. Sauf que pour le citoyen qui se sent menacé en permanence, statistiques ou pas, le phénomène existe et ne cesse de gagner en ampleur.
C’est encore plus regrettable d’avoir le sentiment d’une double agression quand on s’est décidé à déposer plainte. Policiers ou autres gendarmes doivent se garder de considérer cela avec cette légèreté ou autosuffisance faite pour écœurer les victimes.
On pourrait incriminer l’urbanisation sauvage, ou l’exode rural…Autant de changements ayant affecté une société de plus en plus paupérisée, mais ce n’est pas une raison pour ne pas procéder par anticipation, de ne pas chercher par exemple à protéger ces collégiennes et lycéennes surtout qui sont harcelées et dépossédées de leurs biens devant leurs établissements scolaires. Ou encore ces usagers de la route avec tous ces carrefours infectés de vrais ou de faux mendiants.
Le droit à la sécurité doit absolument profiter à tous les citoyens, sans exception aucune et sans discrimination aucune. Il ne doit y avoir de quartiers plus méritants à cet égard ni de citoyens «plus précieux» que d’autres.