Inégalités : Le faux combat d’Oxfam


Par Chris Hattingh *
Samedi 6 Avril 2019

Selon Oxfam, tous les deux jours un nouveau milliardaire émergeait en 2018. Quel phénomène incroyable et remarquable ! Jamais les gens n'ont créé autant de richesses pour eux-mêmes grâce aux entreprises et aux échanges. Avant l'avènement du capitalisme, la force était le seul moyen de créer de la richesse. Pourquoi dénonçons-nous les effets remarquables de la liberté, à savoir que vous pouvez créer de la richesse en produisant des biens et des services pour les autres?

La richesse, en soi,
n'est pas immorale

Au fil des ans, Oxfam n’a jamais répondu de manière adéquate à la question de savoir comment les personnes qu’elle condamne ont créé leur richesse. La richesse, en soi, n'est pas immorale. Pour créer de la richesse pour vous-même et vos descendants, vous regardez le monde qui vous entoure, en tenant compte des ressources, des talents et des intérêts en jeu. Vous identifiez des opportunités dans les besoins et les désirs insatisfaits des autres. Au niveau le plus fondamental, pour créer de la richesse, vous devez avoir des idées ingénieuses. Créer de la richesse signifie que vous devez répondre aux attentes des gens car vous ne pouvez pas les forcer à vous donner leur argent.

Taxer les riches pénalise
seulement les pauvres

Le rapport d'Oxfam souligne que «les 10% des plus pauvres Britanniques sont soumis à un taux d'imposition effectif plus élevé que les 10% des plus riches (49% contre 34%) une fois que les taxes à la consommation telles que la TVA ont été prises en compte». Les impôts régressifs comme la TVA, affectent beaucoup plus les pauvres que les riches. Lorsque les taxes sont augmentées, les personnes les plus riches peuvent déplacer leurs richesses à l'étranger, s'installer dans un autre pays ou, si la demande est suffisante, augmenter les prix de leurs produits. Les plus pauvres n'ont pas ce luxe. Lorsqu'un gouvernement se lance dans un grand projet social, il a besoin de financement. Il ne peut l’obtenir que sous forme d'impôts ou d'emprunts. Le fardeau fiscal va inévitablement toucher les personnes qui restent dans le pays et ne peuvent pas s’organiser de manière à réduire leur fardeau fiscal. L'emprunt gouvernemental est un fardeau pour les générations futures.
Par ailleurs, le rapport d'Oxfam, étonnamment, souligne que les gouvernements n'utilisent pas efficacement les taxes. Dès lors l’appel à augmenter les impôts sur les riches, pour financer des programmes publics, est la réponse de ceux qui ne voient pas la forêt se cachant derrière l’arbre. Si nous nous soucions vraiment du bien-être des pauvres, nous devrions supprimer les réglementations qui les empêchent d’obtenir du travail et d’épargner. Leur dire que leur situation dans la vie a été causée par la simple existence de personnes plus riches, ne fait rien pour les aider.

Les inégalités sont inéluctables
L'inégalité en soi ne nous dit rien sur la situation morale du monde. Il y aura toujours des différences de niveaux de richesse entre les personnes tant qu'elles sont libres. Nous ne pourrions atteindre l’égalité parfaite que si nous restreignions complètement la liberté sociale et économique des personnes, en les soumettant à l’autoritarisme. L’indignation et la tension sociale qui, selon Oxfam, sont dues à l’inégalité sont en réalité une prophétie auto-réalisatrice: c’est parce qu’Oxfam, entre autres, convainc les pauvres que d’autres ne sont riches que parce qu’ils les ont volés qu’ils sont en colère. L'inégalité en soi n'est pas problématique ; la façon dont les gens créent de la richesse, cependant, est le point sur lequel nous devrions poser notre loupe morale.
Matthew Spencer, directeur des campagnes et des politiques d’Oxfam, a déclaré: «La chute massive du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est l’une des plus grandes réalisations du dernier quart de siècle, mais l’inégalité croissante met en péril les progrès futurs».
Comment omettre une réalisation aussi remarquable? Comment cette réduction de la pauvreté a-t-elle été réalisée? Par la redistribution de la richesse ou par des marchés plus libres? Comme indiqué dans le rapport annuel sur la liberté économique dans le monde, les pays à économie libre connaissent une croissance plus rapide, ce qui accroît rapidement la qualité de vie de leurs citoyens.  A l‘inverse, les politiques régressives telles que la redistribution et les impôts élevés, telles que préconisées par Oxfam, encouragent les personnes productives à quitter leur pays, ce qui entraîne également le départ des investissements et le ralentissement des économies. Les économies à croissance lente ont le plus gros impact négatif sur les plus pauvres, car ces derniers ne peuvent quitter un pays aussi facilement que les plus riches. Nous devrions célébrer la création de plus de milliardaires et non nous lamenter à ce sujet. La voie la plus directe vers une grande richesse est de rendre service à vos semblables.
La richesse des individus change constamment. Ils changent de classe de revenus suivant la qualité de leurs choix. Il est vrai qu'il y a plus de riches, et c'est une excellente nouvelle. Mais, ne pas mettre en avant la façon dont le niveau de vie des gens s’améliore dans le monde entier grâce à une plus grande liberté, témoigne d’un manque de compréhension de l'activité économique.

A la source du malentendu
D'où vient l'idée que des gens plus riches ont créé leur richesse par des moyens immoraux? Sont-ils simplement un bouc émissaire facile? Cette question n'a jamais trouvé de réponse. Mais si vous accusez quelqu'un de quelque chose, il vous incombe de prouver sa culpabilité. La taille de la maison d’une personne n’a aucune incidence directe sur le fait qu’une autre personne puisse se permettre des services médicaux, comme le laisse entendre Oxfam. Associer la fortune d’une personne à l’infortune d’une autre, dans les économies plus libres d’aujourd’hui, est faire preuve de mauvaise foi.
Les économies qui sont plus libres sont en croissance ; la population de ces pays bénéficie d'un commerce et d'investissements accrus. Les économies fermées subissent de conflits sociaux accrus, d'une croissance faible, d'une infrastructure en ruine et d'un faible espoir. Pourtant, le type de système et de politique économique privilégié par Oxfam est clair: ceux qui ont appauvri tout le monde.
Ne laissez pas une philosophie fallacieuse nourrir votre indignation morale ; remettez en question les prémices de toute revendication normative. Dire qu'un nombre incroyable de personnes ne peuvent pas se permettre « x » parce que quelqu'un est plus riche est une grave erreur morale.

 * Analyste pour The Free Market Foundation
 Article publié en collaboration
avec Libre Afrique


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