Le premier volet de la réponse a été tellement ressassé par les médias nationaux, qu’on évitera de l’évoquer en ces temps où le farniente et les langueurs océanes retiennent plus l’attention que les sempiternels problèmes de l’école marocaine.
Quant au second volet de la réponse, il mérite, de par son caractère anecdotique, d’occuper les discussions mondaines de certains plaisanciers en mal de débats.
Ceci d’autant plus que la question de la réforme de l’orthographe fait actuellement débat tant en France qu’en Belgique et ailleurs.
Normal. La langue française est une langue vivante qui s’enrichit chaque jour de mots et de concepts nouveaux. Il est également normal que l'orthographe évolue. Au cours des derniers siècles, elle a connu plusieurs réformes, dont certaines très importantes. C'est pourquoi, lorsqu'on lit aujourd'hui un texte de Voltaire, on le lit généralement dans une édition dont l'orthographe a été modernisée. En revanche, et contrairement à la langue qui évolue naturellement, l'orthographe n'évolue que très peu, voire pas du tout d’elle-même.
C'est pourquoi l'Académie française et les instances francophones compétentes ont élaboré des rectifications de l'orthographe qui touchent deux-mille mots environ.
Mais là où le bât blesse, c’est que les modifications proposées ne sont pas imposables aux usagers de cette belle langue que les aléas de l’Histoire nous font adopter et que nous utilisons dans un strict respect de sa logique et de ses règles.
Une incongruité ? Tout simplement une incohérence qui n’est pas sans nous rappeler que notre système d’enseignement en compte tellement qu’il n’arrive plus à se dépêtrer des malheurs qu’il ne cesse de générer pour les générations montantes.